Couverture fascicule

Sophie Bouly de Lesdain, Femmes camerounaises en région parisienne. Trajectoires migratoires et réseaux d'approvisionnement, L’Harmattan, Paris, 1999

[compte-rendu]

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LECTURES

Sophie BOULY DE LESDAIN, Femmes camerounaises en région pari¬ sienne. Trajectoires migratoires et réseaux d'approvisionnement, L’Harmattan, Paris, 1999.

L’étude des migrations africaines concerne fréquemment les pays du Sahel (Sénégal, Mali, Mauritanie), il est vrai dominants en nombre. Mais il y a d’autres courants migratoires aux caractéristiques différentes. L’ auteur aborde le cas du Cameroun et divise son ouvrage, à parts égales, entre d’un côté l’analyse de la migration, en privilégiant ses aspects féminins, de l’autre, la recherche des modes d’insertion des Camerounais dans l’espace parisien, à partir de l’observation des réseaux d’approvisionnement des produits alimen¬ taires importés d’Afrique. Ses enquêtes en France et au Cameroun situent constamment son étude dans la perspective d’une double territorialité.

Dans les années soixante, l’objectif prioritaire était de former une élite nationale qui se substituerait à l’administration coloniale. L’école, avec ses prolongements en France, était le moyen d’accéder aux nouveaux pouvoirs tout en acquérant des titres de notabilité dans les structures traditionnelles. La «motivation estudiantine » visant la réussite et la promotion sociale expliquait les départs. Les migrants partaient des villes avec un bagage scolaire et une bonne connaissance du français. Ensuite, le courant migra¬ toire, bénéficiant des facilités de voyage, s’est diversifié. En ce qui concerne les femmes, l’auteur distingue plusieurs profils : «Les étudiantes arrivées dans l’Hexagone dans les années soixante et dont une partie est restée en France ; les enfants de ces migrantes de la première heure ; les épouses et les enfants de familles qui affirment leur statut social en offrant à l’un de leurs membres un séjour en Occident ; les femmes en échec scolaire et dont le séjour permet de contourner le système scolaire camerounais ; celles qui, au sein de la fratrie, ont été «élues » et dont les études constituent un espoir d’ascension sociale pour le groupe d’origine ; les «aventurières », c’est-à-dire les femmes déscolarisées qui tentent d’acquérir un petit pécule en France ; et, enfin, les femmes célibataires ou sans enfants qui trouvent en France un statut social qu’on leur accorde difficilement au Cameroun. »

Cette diversité ne permet pas de parler d’une «communauté » immigrée mais plutôt d’un «milieu » où des individualités autonomes se regroupent

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