Couverture fascicule

Fernando Serrano Larráyoz. Medicina y enfermedad en la corte de Carlos III el Noble de Navarra (1387-1425), 2004

[compte-rendu]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 612

ques... Plus profondément, pour mener un tel programme, il aurait fallu que Bernard Faÿ pût s’appuyer sur une équipe de conservateurs compétents. Or, déjà privé de ceux que son engagement politique lui aliénait par principe, il ne pouvait que susciter la réprobation chez les attentistes par des créations aussi contestables que la Bibliothèque d’histoire de la France contemporaine qu’Adrien Dansette constituait à partir de saisies, et plus encore le musée des Sociétés secrètes, né de son obsession du complot franc-maçon. Ne restaient plus pour le seconder que les collaborateurs convaincus et les opportunistes et incompétents de tout poil. Les chances étaient donc nulles que, dans une institution frappée, de plus, comme beaucoup d’autres, par les mesures antisémites et la suspicion politique, ces réformes aboutissent. Si justes et si peu politiques qu’elles aient été (et un certain nombre d’entre elles seront effectivement réalisées après le retour de Julien Cain, dans le grand élan rénovateur de la Libération), elles ne pouvaient être dissociées de leur contexte. À son procès, Bernard Faÿ citera pour sa défense ceux en faveur de qui il était intervenu pour leur éviter arrestation ou condamnation ; il insistera aussi sur les efforts qu’il avait déployés pour protéger, avec un succès dont il s’attribuait tout le mérite, les collections de la Bibliothèque nationale. Ce système de défense a beaucoup servi à l’époque, mais peut-être convenait-il de prêter une plus grande attention à ces arguments pour mieux cerner le personnage. Les bibliothèques sont souvent perçues comme des lieux à l’écart des remous de leur époque. Les nombreux lecteurs qui s’y pressèrent pendant l’Occupation n’y voyaient-ils pas un refuge ? N’est-ce pas encore cette idée qui a empêché que l’on s’intéressât plus tôt à leur histoire durant cette période ? À l’aune des drames qui se jouèrent alentour, force est de reconnaître que les bibliothèques n’ont pas subi les plus grands dommages, même s’il y eut des établissements détruits par les opérations militaires, des ouvrages uniques saisis et définitivement perdus. Pourtant, tout le travail de M. Poulain le montre, elles ne furent pas épargnées par le combat idéologique mené par l’occupant et relayé, avec ses ambiguïtés et ses compromissions, par le gouvernement de Vichy. Si la saisie de dix millions de volumes ne causa pas un tort irréparable puisqu’il ne s’agissait pas, dans l’immense majorité, d’exemplaires uniques, c’est le projet de confiscation du livre, comme préliminaire à une confiscation de la pensée, qui était terrible, comme en témoignèrent tous ceux dont la bibliothèque personnelle avait été saisie. Élisabeth Parinet.

II NOTES DE LECTURE

¢ Fernando Serrano Larráyoz. Medicina y enfermedad en la corte de Carlos III el Noble de Navarra (1387-1425). Pampelune : Fondo de publicaciones del Gobierno de Navarra, 2004. In-8o, 289 pages, ill. n. et bl. et coul. (Temas de historia de la medicina, 2.) ¢ L’étude de la médecine dans l’Espagne de la fin du Moyen Âge est, depuis plusieurs décennies, marquée par un courant historiographique important, illustré en particulier par l’ouvrage majeur de Michael McVaugh (Medicine before

612 bibliographie b. é. c. 2008

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw