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Paléographie musicale du Moyen Âge

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Michel HUGLO

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PALÉOGRAPHIE MUSICALE DU MOYEN-AGE (*)

Chargé de conférences : M. Michel HUGLO

Rapport 1985-1986

Les travaux pratiques sur le monocorde ont porté sur les mesures des IXe et X siècles, que l'on peut classer en deux grandes catégories : 1. Les mesures qui divisent la corde suivant le Système complet des Grecs, décrit par Vitruve et par Boèce (quatre tétracordes conjoints et un disjoint). La mesure la plus ancienne de cette catégorie serait, selon 3. Smits van Waesberghe, celle du manuscrit Sloane 1621 de la British Li- brary à Londres. 2. Les mesures conformes au Système tonal de la Musica enchiriadis (éd. Hans..SCHMID, Munich, 1982) comportant un B au grave et un f à l'aigu : en fait, une seule mesure de monocorde, celle du ms. de Karlsruhe, Badi- sche Landesbibl. 504 (éd. H. Schmid, p. 238), reste absolument conforme à l'échelle définie par ce traité. Le trait propre à toutes ces mesures de monocorde est d'abréger en quelques brèves démarches la lente procédure de Boece. Une autre série de conférences a été consacrée aux mesures qui divisent le monocorde suivant les trois genres. Cette analyse a été provoquée par la venue à l'Institut de Recherche et d'Histoire des Textes du ms H 159 de Montpellier en mars 1986 : ce ms comporte en effet, outre les neumes tracés in campo aberto et les lettres de la notation alphabétique portées au- dessous de ceux-ci, une série de signes habituellement tracés

entre les termes du demi-ton de la notation alphabétique, soit entre b-c ; e-f ; h-i ; i-k ; m-n. Ces mesures "spéciales" figurent parmi les ouvrages de Gerbert de Reims (éd. Kl. 3. Sachs, 1965, p. 59 ss.), de Bernon (éd. Smits van Waesberghe, DMA VI , 1978), d'Odorannus de Sens (éd. E. Duchez, p. 203 ss.), de Jean de Murs (GS III, p. 278 ss.). Les quarts de ton déterminés sur le monocorde sont sans relation avec la pratique vocale consignée dans le ms. de Montpellier. Enfin, à l'occasion de la sortie du livre de Chr. Rault sur l'organistrum (Paris, 1985), Catherine Homo, du Musée instrumental du Conservatoire, a fait le 7 mars 1986 un exposé sur le montage de l'instrument qui aide à comprendre les mensurae organistri.

La seconde conférence de chaque mois est centrée sur la notation aquitaine en général et sur celle de Moissac en particulier. Le 21 mars, à l'occasion des recherches à Paris de la Sen. M. T. Ramos Rioja au sujet des mss. de San Millan, Cardena, Calahorra et Silos, c'est le problème de la pénétration de la notation aquitaine en Espagne (cf. Revista de musi- cologia VIII, 2 [1985] p. 249-256) qui est repris comme thème de travaux pratiques : l'influence de Moissac à cette époque est prépondérante. Plusieurs séances sont donc consacrées à l'étude du tropaire de Moissac (Paris, B.N. nouv. acq. lat. 1177), qui contient entre autres additions intéressantes des compositions en l'honneur de st. Cyprien (cf. Bévenot dans Traditio XIX, 1963, p. 147-166, à propos du lat. 1656 A, de Moissac également). Ces pièces, choisies parmi bien d'autres, donnent un échantillon de la composition musicale dans le "quadrilatère aquitain" délimité par Auch, Albi, Toulouse et enfin Moissac.

(*) Programme de l'année 1985-1986 : La notation musicale chez les théoriciens du Moyen Age : la notation du monocorde. - II. La notation aquitaine : le scriptorium de Moissac.

Livret de la IVe Section de l'École pratique des Hautes Études, IV, 1985-86 <5c 1986-87