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René Schneider. — L'Art français-. Dix-huitième siècle (Les Patries de l'Art). 1926

[compte-rendu]

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René Schneider. — L'Art français-. Dix-huitième siècle (Les Patries.

de l'Art). Paris. Laurens, 1926, in-8°, 240 p.

Le précis d'histoire de l'art français dont M. Schneider vient de faire paraître le troisième volume consacré au xvme siècle est certainement le résumé le plus substantiel et le plus vivant* qu'on puisse recommander aux étudiants qui, avant de se spécialiser, veulent préalablement reconnaître et explorer du regard, comme à vol d'oiseau, le vaste champ de l'art français. Des vues larges qui n'excluent pas la précision du détail, un style personnel plein de raccourcis frappants, des formules heureuses : voilà ce qu'ils trouveront dans cet ouvrage qui, tout en ayant subi 1 epreuve de 1 enseignement, n a cependant rien cie la sécheresse schématique d'un manuel. M. Schneider n'impose jamais ses idées : il les expose ou plus exactement les suggère, en fait mi¬ roiter les facettes et laisse au lecteur le soin de conclure. Cette manière discrètement persuasive ne vaut-elle pas mieux que l'assu¬ rance dogmatique de la plupart des manuels ?

Dans un premier chapitre l'auteur analyse les principaux caractères. de l'art Louis XV, voluptueux, spirituel, «dynamique», qui, à partir dé la mort de Le Brun en 1690, refoule peu à peu l'art grave, majestueux, pondéré du siècle de Louis XIV. Puis, après cette effervescence d'un art trop longtemps comprimé, il nous montre sous l'influence de l'an¬ tiquité retrouvée dans les cendres de Pompéi, le retour au «grand goût », à la peinture d'histoire encouragée par l'administration des Bâtiments du Roi.

Ce graphique serait encore plus saisissant si M. Schneider n'avait pas cru devoir reléguer dans une troisième partie, à la fin du volume, l'étude de l'architecture. Bien qu'elle ne soit plus au xvme siècle l'art dominant, l'architecture participe cependant à l'évolution générale.. du goût ; bien plus elle la détermine pour une très grande paît. Com¬ ment expliquer la transformation de la peinture décorative, chassée des murs et des plafonds des appartements et réduite au cadre chan¬ tourné des «dessus de portes », si l'on ne tient pas compte dé la révo¬ lution apportée dans la disposition des palais ou des hôtels pàr des architectes tels que Robert de Cotte et Boffrand ?

Ce chapitre sur l'architecture, excellent en soi, paraît donc un peu «en l'air » et gagnerait à être intégré dans le plan général.

Pour ce qui est du détail des faits, l'information très étendue de M. S.

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