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J. P. Destombes, Description géologique du Bassin de Manosque-Forcalquier (Luberon oriental)

[compte-rendu]

Année 1966 7-1 pp. 79-80
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COMPTES RENDUS 79

Destombes (J. P.) . — Description géologique du bassin de Manosque- Forcalquier (Lubéron oriental). Bulletin du service de la carte géologique de France, n° 266, tome LVIII.

Une minutieuse étude de toutes les coupes anciennes et nouvelles ainsi que des récents sondages pétroliers, a permis à l'auteur de préciser la géologie de ce bassin subsident à l'Oligocène et qui forme à l'heure actuelle l'anticlinal du Lubéron oriental et la vaste cuvette synclinale entre Lure et Lubéron. L'auteur confirme les résultats des travaux de Moret et Gignoux et de Goguel et apporte un certain nombre d'éléments nouveaux.

Les sondages ont révélé en effet une puissance considérable de sédiments oligocènes : le Sannoisien atteint à lui seul 1500 m près de Manosque et l'Oligocène entier près de 3 000 m. Mais les couches n'ont pas leur épaisseur maximale sur une même verticale, c'est que la subsidence s'est déplacée de l'Ouest vers l'Est au cours de l'Oligocène, pour se fixer au Miocène dans la région de Valensole. Cette subsidence est responsable de l'accumulation dans des eaux lacustres et souvent saumâtres, de couches de sédiments où alternent toujours les mêmes faciès : calcaires souvent en plaquettes, grès et marnes entrelardés de schistes bitumineux, de gypse, de filets de lignite et de bancs solfifères. Comme ce sont des dépôts en eau peu profonde, les couches sont discontinues et coupées de bancs de conglomérats.

Ces conglomérats ont une signification syntectonique lorsqu'ils contiennent des galets venant des couches éocènes ou oligocènes venant de se déposer. Ainsi les conglomérats stampiens du sud du Lubéron près de la Bastide des Jourdans et surtout les marnes de Viens (Aquitanien) contiennent des éléments anguleux ou roulés de calcaires crétacés et de calcaires bitumineux oligocène ; ce qui implique une origine locale, l'existence d'îles de calcaire crétacé dominant le lac, et un début de plissement antéburdigalien. D'autre part, depuis le Sannoisien, une « vieille Durance » au delta complexe a consolidé les berges de la lagune par ses apports détritiques. La subsidence paraît donc bien connexe de l'orogenèse alpine.

Les assises oligocènes, déjà déformées pendant leur dépôt, ont été plissées par des mouvements post-oligocènes, le plissement pontien est responsable de plis (principalement celui du Lubéron de Manosque) compliqués de nombreuses failles, de glissement par gravité sur les marnes de Manosque, de décoiffements (Saint-Martin-les-Eaux) et de petits diapirs, phénomènes qui expliquent de nombreux contacts anormaux. Le diapirisme est dû à l'existence de sel gemme et de gypses oligocènes, l'auteur n'exclut pas que le trias ait fourni le sel ayant migré dans les terrains oligocènes. Mais la puissante couche de sel gemme révélée par les sondages de Manosque serait oligocène et à sa place originelle entre son toit et son mur.

Enfin l'auteur rassemble, dans la dernière partie, la description des matériaux utiles. Le gypse se trouve en lentilles localisées surtout dans la partie inférieure de l'Oligocène. Le soufre, près d'Apt (un des deux gisements qui aient été exploités en France) se présente sous forme de nodules ou de filets dans des couches de calcaire, de marnes, parfois mélangés de silex et en des bancs jamais très épais : 1,10 au maximum. Le soufre est lié aux assises

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