Lettre de M. R. Sindou, 15 mars 1968.
R.I.O. mars 1968, p. 78.
ENGIS : M. Schmittlein classe ce toponyme belge parmi les anthroponymes employés absolument en fonction toponymique. Voici ce que dit à ce sujet le Bulletin de la Commission Royale de Topo¬ nymie et Dialectologie, XXXIV, 1960, pp. 154-155 :
Engäs ; w. itndji (mais cf. le nom de famille Dengis, w. (Mons lez Liège) dindjis’, 1782 «Dengisce») ; 1034 (faux, dans or. XIe s.) «Gozelo ex Ingeyes castello » ch. St Jacques, dans1 MGH, Dipl., IV, p. 40 (cf. Voc., p. 138, et J. Stiennon, Etude... St Jacques, p. 102-107) ; 1050 (faux lre moitié XIIe s.) «Ingeis » Gysseling, Topon. Woord., p. 320 ; 1040, 1065, 1089 (tous or.)...
La proposition de Carnoy, p. 189 : *Inguiacus (dérivé d’Inguio ou d’Ingo), suivi par Gysseling, loc. cit. («nom germ. rom. en -iacas »), est à écarter, tel ne pouvant être le prototype de w. indji(h), cf. BTD ; 23, 1949, p. 171. — Engls se présente comme un dérivé avec suffixe -is’ dans les premières et dernières formes, mais -ih en 1232, 1233, 1489 ; pareille alternance doit provenir d’une influence analo¬ gique, cf. w. lèyihe < lèyis’ «tournoiement lent d’une eau profonde arrêtée par un obstacle » DL, FEW, 5, p. 225 a ; w. -is’ lat. -(at)iciu, tandis que w. -ih, «-ixh» < lat. -iiiu ou -isîu (-îee), cf. L. Remâche, h second., p. 70 et 222. — Le thème est, pour Pétri, p. 76, le germ.