Couverture fascicule

Jacques Maurice, L'anarchisme espagnol

[compte-rendu]

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, Paris, Bordas, 1973, 160 p. (Collection Etudes 203, Etudes hispaniques).

Ce ne sont certes pas les ouvrages qui manquent, surtout depuis 1968, sur l'anarchisme en général ou bien, plus particulièrement, sur son rôle pendant la Guerre d'Espagne. Mais il manquait celui qui, dans les limites qu'assigne une collection universitaire, nous retracerait toute l'histoire de l'anarchisme dans son pays d'élection, l'Espagne.

C'est chose faite et bien faite avec le substantiel et rigoureux ouvrage de Jacques Maurice : Uanarchisme espagnol.

Substantiel, cet ouvrage l'est parce qu'il analyse, en les résumant, tous les aspects par lesquels est passé l'anarchisme depuis la création de la Première Internationale en Espagne — sous la forme des « Sections » d'abord puis de la Fédération de la Région Espagnole (F.R.E.) où s'affirma très tôt la prépondérance du courant « bakouniste » — jusqu'à la chute de la 2* République. Tous les épisodes, avec leurs aléas, qu'a dû traverser le mouvement ouvrier espagnol dans sa composante la plus influente, c'est-à- dire celle d'obédience anarchiste, que ce soit du temps de la F.R.E. déjà nommée, de Ia F.T.R.E. qui lui succéda, ou encore et surtout du temps de la puissante Confédération Nationale du Travail (C.N.T.), sont décrits et surtout expliqués en relation avec la situation politique et socio-économique du moment. Ainsi, par exemple, l'auteur excelle à faire l'analyse des oppositions de tendances au sein de l'organisation ouvrière, en les rattachant à leurs soubassements sociaux, et c'est notamment le cas à propos de la F.T.R.E., lors du congrès de Seville :

« Les compromis passés à Seville entre Catalans légalistes et activistes Andalous ne pouvaient dissimuler le décalage croissant entre les revendications immédiates d'un prolétariat industriel numériquement faible mais bien organisé et les aspirations radicales, plus « utopiques », d'un prolétariat agricole nombreux et surexploité. » Ou bien encore, l'auteur sait nous définir, en de brèves synthèses, l'évolution des conceptions qui ne pouvait manquer de se produire entre les différentes époques du mouvement ouvrier :

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