Couverture fascicule

Pierre Vermesch, Note sur « Explicitation et phénoménologie » (Paris, PUF, 2012)

[compte-rendu]

Année 2013 59 pp. 293-296
Fait partie d'un numéro thématique : De la trace à la connaissance à l’ère du Web
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Intellectica, 2013/ 1, 59, pp. 293-296

© 2013 Association pour la Recherche Cognitive. Note sur «Explicitation et phénoménologie » de Pierre Vermesch (Paris, PUF, 2012)

Magali OLLAGNIER-BELDAME Quelle place y a-t-il pour l’étude de la subjectivité dans les sciences humaines et sociales occidentales aujourd’hui ? Quel outillage scientifique existe-t-il ou serait-il nécessaire pour cet exercice ? Le livre «Explicitation et phénoménologie » de Pierre Vermersch est constitué de douze chapitres organisés en quatre livres. Le livre I présente la cohérence historique et épistémologique de l’explicitation. Le livre II expose les éléments théoriques psychologiques extraits de l’oeuvre du philosophe Husserl. Le livre III traite des effets perlocutoires de l’explicitation. Enfin le livre IV présente un modèle de sémiose et les différents types d’activités réflexives. Le point de départ du livre est que l’activité cognitive d’un sujet engendre des observables (son comportement), des traces (ses productions) et un vécu subjectif, la dernière composante étant très peu investiguée par les sciences humaines et sociales occidentales. Pourtant, plusieurs champs scientifiques nécessitent aujourd’hui de recueillir des données sur ce que vit le sujet agissant, que l’on peut qualifier de données en «première personne » , par opposition aux données en «troisième personne » provenant de l’observation. C’est particulièrement le cas des sciences cognitives et de la psychologie, bien que paradoxalement ce soient les neurosciences qui aujourd’hui cherchent à accéder à de telles informations pour enrichir l’interprétation de données de plus en plus complexes provenant en particulier de l’imagerie médicale. L’objectif est alors d’accéder au vécu subjectif en interrogeant le sujet, pour mettre ce vécu en regard de ce que les clichés et indicateurs montrent, en vue de comprendre l’activité cognitive. Mais ce vécu, inaccessible aux chercheurs par l’observation, l’est également aux sujets1 eux-mêmes par le simple souvenir. Toute l’oeuvre de Pierre Vermersch vise précisément l’étude des conditions de saisie, de documentation et de compréhension de cette part «inobservable » de l’activité cognitive, l’ensemble de ses recherches nourrissant le développement d’une psychologie de la subjectivité. Dans ce livre, il ne reprend pas les bases de l’approche de l’entretien d’explicitation, qui sont largement développées dans (Vermersch, 1994), mais il développe les fondements d’une psycho-phénoménologie scientifique et les choix

Centre Norbert Elias, UMR 8562 CNRS., magali. ollagnier-beldame< at> univ-avignon. fr.

1 Bien que ce soit ce qu’ils ont de plus «intime » et de plus «privé » (i. e. inobservable).

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