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Toponymie de la vigne en Île-de-France aujourd’hui

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Toponymie de la vigne en Île-de-France aujourd’hui

“Il ne reste plus aujourd’hui que d’infimes vestiges du grand vignoble où, durant quinze siècles, s’est reflétée, sous quelques-uns de ses aspects majeurs, l’histoire poli¬ tique et sociale de la ville de Paris”, écrivait Roger Dion dans sa fondamentale Histoire de la vigne et du vin en France (Paris, édition de 1977, p. 539). La région parisienne, celle des “vins de France”, comme on disait au Moyen Âge, a compté, jusqu' à la fin de l’Ancien Régime, une multitude de vignes, urbaines ou suburbaines. En extension constante jusqu’au xvne siècle, la vigne ne se cantonnait plus alors aux coteaux concen¬ triques du Bassin parisien : elle avait “tout envahi, même des sols et des lieux apparem¬ ment peu propices, plateaux limoneux, fonds de vallées, terres alluviales récentes des îles de la Seine ou de l’humide méandre de Boulogne, bordures forestières, comme autour de Vincennes” K Mais avec le xix* siècle s’amorce le déclin de la viticulture en Île-de-France. Citons encore Roger Dion : “On sait que la concurrence grandissante des vins du Midi, transportés à bon compte par le chemin de fer, fut l’une des causes princi¬ pales de ce recul. Mais il faut y voir aussi l’effet d’un regain de prestige qu’a gagné, au xix6 siècle, l’économie céréalière, en substituant à ses anciennes jachères des cultures fourragères riches ou des cultures industrielles comme celle de la betterave à sucre” (ouvrage cité, pp. 23-24). C’est ainsi que la viticulture est devenue la parente pauvre de l’économie. D’autres facteurs ont, bien avant la crise du phylloxera, contribué à l’ex¬ tinction de la vigne en Île-de-France : l’urbanisation progressive de la région parisienne a engendré des habitats toujours plus étendus, et l’implantation d’établissements indus¬ triels ; enfin n’oublions pas la construction de forts sur les points élevés autour de la capitale. Les zones viticoles ont ainsi été presque anéanties. Qu’en reste-t-il ?

Tant bien que mal on maintient, ça et là, la viticulture traditionnelle. Ou bien on la ressuscite. En Yvelines, René Héron de Villefosse se souvient d’avoir, en 1948, dégusté le vin du terroir de Bagneux, dont l’église restait encore, il en témoigne, “cernée de jar¬ dins, de vignes et de plâtrières2 ; de nos jours, on y fête toujours les vendanges le pre¬ mier dimanche de septembre. Fête des vendanges aussi à Clamart, où la municipalité a son propre clos et où les propriétaires de petites vignes se sont groupés en coopérative. À Suresnes, j’ai eu l’occasion, il y a une trentaine d’années, de goûter le vin du terroir ; la tradition vinicole y reste vivante. Fête des vendanges encore à Gagny, en Seine-Saint-Denis ; là aussi, la municipalité a son clos. À Sucy, en Val-de-Marne, on peut, le dimanche de la Saint-Vincent, déguster un petit vin blanc du cru. Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) a replanté des vignes3... Le vignoble de Nanteuil-sur-Mame (Seine-et-Mame) était particulièrement réputé au Moyen Âge ; les vignes, nous dit-on4, y sont tou¬ jours présentes, mais exploitées par les habitants du village voisin, Crouttes-sur-Mame.

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