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Histoire de la psychiatrie

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430 Livret-Annuaire 20, 2004-2005

HISTOIRE DE LA PSYCHIATRIE

Chargé de conférences : M. Michel CAIRE

Programme de l'année 2004-2005 : Les sources de l'histoire de la psychiatrie parisienne aux Archives nationales, les 1er et 3e jeudis de 16 à 18 h.

Après évocation de la disparition récente du professeur Georges Lantéri Laura, médecin chef honoraire de Charenton, ancien directeur d'études à l'EHESS - et qui siégea dans notre jury de thèse - et rappel du cadre de nos conférences, le programme de l'année est succinctement présenté, en cinq parties : pièces de la série Y, de la série BB, de la série F, documents iconographiques, et étude du vocabulaire de la psychiatrie dans La Farce de Maître Pathelin.

1) Lecture commentée d'un procès- verbal de démence dressé par un commissaire au Châtelet en décembre 1670, pour un homme présentant de graves troubles comportementaux, tenant des « discours sans suite et sans raison » et proférant des blasphèmes extraordinaires. L'intéressé est examiné par le commissaire, tandis que sa femme, ses voisins et amis font une déposition. Sa fureur rendant la garde à domicile impossible, il est conduit dans la maison d'un maître en chirurgie nommé Pierre Monniot, qui travaille à guérir ces sortes de malades. Il en est aussitôt référé au lieutenant général de Police de la Reynie, premier titulaire de cette charge créée trois ans auparavant. Existaient alors à Paris pour les fous l'hôpital des Petites-Maisons, l' Hôpital-Général, pourvu depuis 1660 « d'un lieu pour enfermer les fols et les folles », la Charité de Charenton, qui accueille ses premiers insensés vers 1670, une trentaine d'années après son ouverture. On sait que les aliénés d'esprit peuvent être confiés à des chirurgiens, habiles à pratiquer l'une des principales méthodes de traitement : la saignée. Ainsi une demoiselle Chalandos, qui « a l'esprit entièrement perdu » est en 1692 placée « sous la garde d'un maistre chirurgien » nommé de Bignon. Les deux plus anciennes maisons de santé privées connues recevant des fous sont quelque peu postérieures au procès-verbal présenté : celle de Nicolas de Blegny, ouverte en 1690, et l'hospice dit de Saint-Siméon- Salus. Rappelons encore qu'en cette même année 1670 est promulguée une ordonnance criminelle qui confirme le principe hérité du droit romain de l'irresponsabilité pénale du fou. Il ne sera donc pas poursuivi pour ses blasphèmes, crime de lèse-majesté divine (l'ordonnance du 28 janvier 1681 prévoit que le condamné aura la langue percée, mais, du fait de sa sévérité, la loi fut peu appliquée).

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