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Fanny Drugeon, Isabelle Saint-Martin (éd.), L’art actuel dans l’Église, de 1980 à nos jours. Préface de Dominique Ponnau, Paris, Éditions Éreme, 2012

[compte-rendu]

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Fanny Drugeon, Isabelle Saint-Martin (éd.), L’art actuel dans l’Église, de 1980 à nos jours. Préface de Dominique Ponnau, Paris, Éditions Éreme, 2012, 125 pages dont 37 pages en quadrichromie, ISBN 978-2-915337-78-5, 29,50 €. Voici un ouvrage qui vient combler un manque, dans la mesure où il montre qu’il y a bien une création artistique contemporaine dans les églises

catholiques en France (l’Église laisse penser qu’il n’y aurait qu’une seule Église ; les A. auraient dû être plus vigilants, en précisant la limitation confessionnelle en introduction). Quelques réalisations dans des églises (éphémères, sous forme d’installations ou d’expositions, ou plus durables, avec le mobilier liturgique ou les vitraux) sont rapidement présentées. Des artistes de renom ont participé à des créations dans des églises : J. M. Alberola, G. Asse, C. Benzaken, G. Garouste, G. Honegger, R. Morris, A. Nemours, F. Rouan, D. Rabinowitch, C. Viallat et quelques autres. Une double rupture est ici mise en évidence : rupture avec la conception d’un «art sacré » , sous la forme d’un art militant, didactique et «saint-sulpicien » ; rupture aussi avec l’idée qu’un artiste travaillant dans et pour une église devrait être, sinon catholique, du moins imprégné de catholicisme. L’ouvrage, écrit par un collectif d’A. aux compétences les plus diverses, met en avant différents aspects liés au dialogue entre l’art contemporain et le catholicisme : les commissions d’arts sacrés (CNAS) au sein de la Pastorale liturgique et sacramentelle (CNPL) ; le nouveau rôle artistique joué par le Collège des Bernardins à Paris ; le retour à la figuration, après une phase de triomphe absolu de l’abstraction (les années 1960-1980) ; la collaboration avec l’État ; les sculptures, espaces liturgiques et vitraux ; les écrits des trois derniers papes sur la place de l’art dans leur Église. On exprimera deux regrets. Même s’il n’était pas question de traiter ce sujet de manière exhaustive, on regrettera l’absence de l’architecture qui offre quelques exemples novateurs remarquables de la création artistique contemporaine. On pense aux églises conçues par J.-M. Duthilleul à Paris-Auteuil et Enghien-les-Bains. Ces exemples paraissent plus significatifs que l’orfèvrerie liturgique dont il est question dans le volume. Par ailleurs, certaines reproductions pleines pages sont floues et de fort mauvaise qualité (par ex. p. 30, 53, 55, 59, 62, 65) ; la chose ne laisse pas d’étonner, dans la mesure où les Éditions Éreme se distinguent en général par la qualité de leur reproduction dans le domaine iconographique et graphique.

J. Cottin