Couverture fascicule

Jan Lichardus, Marion Lichardus-Itten, avec des contributions de Gérard Bailloud et Jacques Cauvin, La Protohistoire de l'Europe. Le Néolithique et le Chalcolithique entre la Méditerranée et la mer Baltique. Nouvelle Clio I bis, P.U.F., Paris, 1985.

[compte-rendu]

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Jan Lichardus, Marion Lichardus-Itten, avec des contributions de Gérard Bailloud et Jacques Cauvin, La Protohistoire de l'Europe. Le Néolithique et le Chalcolithique entre la Méditerranée et la mer Baltique. Nouvelle Clio I bis, P.U.F., Paris, 1985. Un volume de 640 pages et 53 figures.

Cet ouvrage, qui doit beaucoup à l'enseignement de Jean Deshayes, est le fruit d'une collaboration entre l'Université de Paris I et l'Université de la Sarre. Il permet de mesurer le chemin parcouru depuis les premiers travaux de synthèse de V. Gordon Childe dans les années 50.

Comme il est d'usage dans cette collection, une première partie rassemble toute la documentation : description pays par pays des principaux sites mentionnés et bibliographie détaillée.

La seconde partie qui dresse l'état de nos connaissances s'ouvre par deux chapitres dus à Jacques Cauvin, le premier sur les « civilisations protonéolithiques en Asie antérieure» et le second sur «les cultures villageoises et civilisations préurbaines d'Asie antérieure»,

préalables indispensables puisque les premières plantes cultivées et les premières espèces animales domestiquées sont originaires de cette région du globe et ont dû être introduites en Europe.

Le cœur du livre est le troisième chapitre, consacré par les époux Lichardus à la «diffusion de la civilisation néolithique en Europe et évolution historico-culturelle jusqu'à la fin du Chalcolithique».

Malgré les lacunes de la recherche en Anatolie occidentale, le rôle joué au début du VIe millénaire par la Grèce du nord (Thessa- lie, Macédoine et Thrace) dans la diffusion du néolithique vers les Balkans d'une part et vers la côte orientale de l'Adriatique d'autre part, est bien mis en valeur. Aux nombreux indices relevés, on peut ajouter la ressemblance entre les figurines de Hacilar VI et celles du Proto- sesklo (fig. 25, 1).

Il y a également des reflux d'ouest en est : il est par exemple patent que le décor céramique de la culture de Danilo, considéré comme contemporain des cultures de Vinca-Turdas en Serbie et de Dimini-Tsangli en Thessalie, donc attribuable au Néolithique moyen, rappelle le décor du Néolithique récent en Thessalie, cultures de Dimini-Oizaki et Dimi- ni classique, et en Thrace bulgare, culture de Karanovo V-Marica.

Dès le début du IVe millénaire, les steppes pontiques sont le théâtre de transformations, domestication et utilisation comme monture du cheval, progrès de la métallurgie dans le Caucase par le contact avec la Mésopotamie, qui auront pour conséquence la rapide diffusion du Chalcolithique en Europe. L'utilisation du bœuf comme animal de trait se répand alors, avec l'usage de l'araire et du char.

Au IIIe millénaire, le Bronze ancien de l'Egée se manifeste dans les Balkans, tandis que l'Europe septentrionale et centrale est traversée par une succession de cultures d'une vaste extension.

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