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Présentation

[liminaire]

Année 2004 142 pp. 3-6
Fait partie d'un numéro thématique : Procédés de modalisation : l'atténuation
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Pierre Patrick Haillet

Université de Cergy-Pontoise

Présentation

Les études réunies dans ce numéro s'inscrivent dans une tradition solidement installée en linguistique : il s'agit d'une perspective qui articule la distinction entre modus et dictum - telle que la conçoit Bally (1934/1965) - avec les recherches sur ce que l'on a coutume d'appeler, à la suite de Benveniste (1958/1966), la subjectivité dans le langage. De nombreux courants qui se situent dans cette tradition accordent une place importante à l'étude des différentes manières dont cette subjectivité est susceptible de se manifester dans le discours.

Parmi ces diverses manifestations, une catégorie d'énoncés — dits modalisés - retiendra ici notre attention. On s'accorde généralement à considérer comme modalisés les énoncés qui expriment telle ou telle attitude adoptée par le locuteur ; c'est ce qu'illustre, par exemple, la comparaison de (a) Max a 17 ans avec (b) Max n'a que 17 ans, dont l'interprétation par défaut conduit à attribuer une attitude particulière au locuteur de (b), mais non à l'auteur de (a). L'emploi de ne... que... constitue, dans cette optique, ce qu'on appellera ici un procédé de modalisation ; de même, on parlera d'effet de modalisation pour désigner le phénomène qui se manifeste dans (b).

C'est à un type particulier de procédés de modalisation que se sont intéressés les auteurs des contributions publiées ici - en situant au centre des débats les formes dont l'emploi a pour effet l'attribution au locuteur de l'énoncé d'une attitude spécifique, décrite — en première approximation - comme volonté de restreindre la portée de son propos.

Partant du principe que ce phénomène implique une relation à deux termes, on a comparé Max avait faim à Max avait peut-être faim, Tel est le cas à Tel est, me semble-t-il, le cas, etc. - de manière à faire apparaître l'opposition formelle entre énoncés non modalisés et énoncés modalisés, ces derniers se caractérisant par la présence de tel ou tel élément, de telle ou telle séquence sonore ou écrite plus ou moins complexe, marquant - de diverses façons - l'attitude du locuteur. Un tel regard porté sur les effets de modalisation peut être décrit schématiquement par la formule suivante, qui s'inspire des analyses de Ducrot (1984 ; 1989) et sur

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