G. Grassi Bertazzi, La Filosofia di Hugo da San Vittore. — Boma- Milano, Albrighi e Segati, 1912.

Ce livre est sans valeur : développements inutiles, redites fastidieuses, jugements incohérents et vieillis, pauvreté d'information, absence de sens critique et d'esprit philosophique, tous ces défauts sont réunis dans ce copieux volume de 400 pages.

L'auteur accepte comme authentiques et utilise sans restriction toutes les œuvres de Hugues de Saint- Victor contenues dans l'édition vénitienne de 1588. Il ne paraît pas même soupçonner les discussions auxquelles a donné lieu la provenance de nombre d'écrits attribués au célèbre victorin. C'est à peine si, dans une note très brève (p. 294) il signale que le fameux traité du De Anima serait dû, d'après certains critiques, à la plume de saint Bernard. L'auteur a voulu dire sans doute : d'Isaac de Stella ou d'Alcher de Clairvaux, son correspondant. Cependant, pour M. B., l'authenticité du De Anima ne peut faire aucun doute : il en trouve la preuve irréfragable dans les affinités de style et de doctrine que présente ce traité avec les autres œuvres de Hugues. A coup sûr cette preuve ne paraîtra péremptoire qu'aux yeux de l'auteur ; elle fera sourire ceux qui connaissent les habitudes d'imitation et de plagiat propres au