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Chase P. G., Debénath A., Dibble H. L., McPherron S. P. (2009) – The Cave of Fontéchevade. Recent Excavations and Their Paleoanthropological Implications. New York, Cambridge University Press

[compte-rendu]

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154 Comptes rendus

Bulletin de la Société préhistorique française 2011, tome 108, no 1, p. 154-159 CHASE P. G., DEBÉNATH A., DIBBLE H. L., McPHERRON S. P. (2009) – The Cave of Fontéchevade. Recent Excavations and Their Paleoanthropological Implications. New York, Cambridge University Press, 270 p. (ISBN : 978-052-189-844-7)

L’exercice est désormais connu, éprouvé et porteur : choisir un site paléolithique emblématique du sudouest de la France, former une équipe pluridisciplinaire américano-française et reprendre des travaux de terrain dans le but d’actualiser les connaissances dudit site. «Un site emblématique » signifie un gisement qui, s’il n’est éponyme, a au moins servi à la définition d’un type de Moustérien [ par exemple la Quina (Debénath et Jelinek dir., 1998) ou le Pech-de-l’Azé IV pour l’Asinipodien]. Ou, encore mieux, un site moustérien ayant livré des vestiges humains de quelque importance comme Combe-Capelle (Dibble et Lenoir dir., 1995), Roc-de-Marsal (travaux en cours H. Dibble et coll.) ou ici Fontéchevade. Le pari est peu risqué et l’opération terriblement efficace dans la mesure où : 1) le lifting est indispensable à la discipline, on ne peut rester sur les schémas interprétatifs des années 1950 pour de tels monuments de la Préhistoire française, voire européenne ; 2) les témoins sont généralement bien conservés et ces gisements suffisamment riches pour qu’on soit certain de capitaliser en termes de datations (les sites n’étaient pas datés), de découvertes paléontologiques, préhistoriques, voire, avec un peu de chance, paléoanthropologiques ; 3) a contrario, le risque d’échec est quasi nul. Les Français ne fuient pas un tel exercice, bien au contraire (la Micoque, Pech-de-l’Azé 1, Caminade, la Chapelle-aux-Saints, le Piage, Marillac…), mais nous connaissons depuis longtemps l’investissement des équipes américaines dont H. L. Dibble est incontestablement l’une des chevilles ouvrières les plus régulières, succédant à A. Jelinek, déjà cité, à la Quina. Les monographies suivent plus ou moins, mais reconnaissons ici à H. L. Dibble et collaborateurs la régularité du métronome. C’est ici P. G. Chase qui est premier auteur. Donc Fontéchevade. Avant cette reprise, cette cavité située dans le triangle d’or de la Préhistoire charentaise – Angoulême -la Rochefoucauld -Montbron – était réputée pour les fouilles de G. Henri-Martin (1937-1954), une belle monographie éditée par l’IPH et publiée peu après la fin de ses travaux (Henri-Martin, 1957), et des fossiles longtemps pivots de la théorie des Présapiens chère à H. V. Vallois. Concernant ce dernier point, nous savions, bien avant cette reprise, qu’il n’en était plus rien (Hublin, 1988) ; mais les fossiles de Fontéchevade demeuraient cependant assez mal positionnés dans la chronique paléontologique, n’étant de toute évidence pas attribuables aux Néandertaliens – ni à une lignée antérieure y conduisant – malgré leur âge supposé (Pléistocène moyen récent ?). Les niveaux de base ont également longtemps alimenté le débat sur l’existence d’un mystérieux «Tayacien » et sur une faune inhabituelle (Daim, Chevreuil, E. hydruntinus…) ; leur succèdent des éléments de passages moustériens (dont le MTA), châtelperronien, aurignacien, gravettien et néolithique. Ce rappel historique est bien résumé dans la Part I sous la signature des quatre directeurs de publication. Une décennie après l’arrêt du chantier, le présent ouvrage relate donc cette reprise des travaux (1994-1998) et ses principaux résultats introduits par un avant-propos d’A. Montet-White. D’un point de vue méthodologique, l’opération programmée a repris, à quelques détails près, la méthode inaugurée à la Quina : nettoyage, topographie d’ensemble, recul des coupes, fouille limitée de témoins, informatisation complète des données de fouille dès la phase de terrain grâce au talent de S. P. McPherron (c’était loin d’être généralisé au milieu des années 1990). C’est le second volet de cette Part I, toujours intéressante car les protocoles américains ne sont pas strictement identiques à ceux de l’archéologie européenne où le pourcentage C O M P T E S R E N D U S

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