Couverture fascicule

Mgr A. Legendre, Introduction à l'étude de la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin

[compte-rendu]

Année 1924 4 pp. 480-481
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Mgr A. Legendre, Introduction à l'étude de la Somme Théologique de saint Thomas dWqum. Paris, Bloud et Gay, 1923. Un vol. in-8°de vi-192 pp.

La publication de ce livre est due, en -premier lieu, aux conférences faites chaque année, en la fête de saint Thomas, devant l'Université catholique d'Angers par le Doyen de la Faculté de Théologie. D'aucuns parmi les auditeurs, ayant apprécié la parole convaincue du conférencier, lui ont demandé de réunir en volume et de publier l'ensemble de ses études. On a tout lieu de se réjouir qu'il ait acquiescé à ce désir. Le ton légèrement oratoire de l'exposé rappelle l'origine de l'ouvrage ; celui-ci, du reste, n'a rien d'un panégyrique de commande. Si Mgr Legendre est grand admirateur du chef-d'œuvre de saint Thomas, c'est à bon escient qu'il l'admire. En une longue vie d'étude et de travail patient, il a acquis une connaissance approfondie de l'ensemble et des détails de la Somme. Et, ce qui est plus et mieux, il ne s'est pas borné à scruter cet impérissable monument en le considérant à l'état isolé, mais en érudit consciencieux, il s'est attaché à en dévoiler la genèse, à montrer comment il est l'aboutissant d'une foule d'essais de synthèse théologique antérieurs en date, à noter par le détail toutes ses attaches avec la tradition biblique, patristique, scolastique et philosophique des siècles précédents. La Somme, dès lors, n'apparaît plus comme une œuvre intemporelle, créée toute d'une pièce par le génie de Thomas d'Aquin ; on s'explique mieux, sans les admirer moins, les qualités hors ligne qui la caractérisent, on apprécie même davantage certaines d'entre elles, quand on apprend quelles difficultés l'auteur a eu à surmonter pour réunir sa documentation et pour opérer la critique de ses données. De la même façon, on se rend mieux compte de ce qui dans ce traité du xme siècle apparaît comme vieilli ou moins parfait, des causes inévitables d'erreurs ou d'ignorances partielles, qui, à cette époque, pesaient, malgré tout, sur les travaux d'un penseur de génie. En un mot, V Introduction

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