Couverture fascicule

Gerard Murphy

[note biographique]

Année 1960 9-1 pp. 241-242
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NECROLOGIE

Gerard MURPHY

Malgré une santé chancelante, qui avait à plusieurs reprises donné de sérieuses inquiétudes à ses amis, ceux-ci pouvaient espérer que Gerard Mur¬ phy leur serait conservé de longues années encore pour le plus grand profit de l’enseignement et de la science. Hélas ! cet espoir devait être vain. Tra¬ vailleur infatigable, il a succombé en avril 1959 aux atteintes du mal insi¬ dieux qui le minait depuis tant d’années. C’est une grande perte pour les études celtiques. Après la mort d’Edward Gwynn, de T. F. O’Rahilly, d’Osborn Rergin, il tenait un des tout premiers rangs parmi les maîtres de la philologie irlandaise.

Né en 1901 à Clones (Co. Monaghan), il avait fait de solides études clas¬ siques dans un collège de Gorey (Co. Wexford) ; il fut même tout jeune encore professeur de grec et de latin à la Grammar School de Sligo. Mais il s’était pris d’enthousiasme pour les langues celtiques et en 1918 lorsqu’il fut pourvu d’une bourse à l’University College de Dublin, tout en se perfec¬ tionnant dans les langues classiques, il se mit sous la direction de Bergin pour l’irlandais et de Lloyd-Jones pour le gallois. Il s’était marié en 1924 avec Màire O’ Neill, de Limerick, mais l’année suivante il devait interrompre ses études pour un long séjour en Suisse, où sa santé parut en effet pour quelque temps rétablie. A son retour en Irlande en 1930, il fut nommé à rUniversity College pour y enseigner l’irlandais moderne. Cet enseignement eut un grand succès, que reconnaissent avec enthousiasme tous ceux qui ont eu le bonheur de le suivre.

En 1939, grâce à un legs d’Adam Boyd Simpson, il fonda la revue Êigse, destinée surtout à l’étude de l’irlandais des derniers siècles comme l’indique le sous-titre Journal of Modem Irish Studies. Nos lecteurs ont été tenus au courant des progrès de ce périodique, qui occupe un rang éminent dans nos études. Il y eut comme principaux collaborateurs M. Colm Ó Lochlainn, qui a fait de lui un touchant nécrologe dans le dernier volume des Studies, p. 333 et ss. Mais il réunit aussi autour de lui un bon nombre de jeunes travailleurs enthousiastes qui donnent l’assurance que son œuvre sera continuée.

Cette œuvre comprend plusieurs articles publiés dans Ëigse, dans Ériu ou dans les Studies, parmi lesquels on peut mettre à part la collection de poésie religieuse recueillie par lui dans le district de Corcaguiney (Corcu Duibhne, Co. Kerry) où il aimait passer ses vacances d’été [Êigse III, 79-100), et une étude sur «the Origins of Early Irish Nature Poetry » (Studies,

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