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ensemble régional (v. pp. 158 et 238, ou encore p. 176 où Samuel-Jacques Priso-Essawe écrit que «[ l] a distance est […] grande entre l’activité de l’Assemblée législative de la CAE et l’(in) activité des parlements panafricains, CEDEAO, UEMOA et CEMAC » ).

Au fil des pages, une évidence saute toutefois aux yeux : même s’il ne joue pas le

rôle qu’est censé jouer le parlement dans l’idéal des régimes parlementaires (p. 182), même si son rôle est limité en matière bancaire (pp. 275-294) ou de PESC (pp. 295-332), le Parlement européen, du fait de sa composition unique et de ses larges pouvoirs, tient une place sans commune mesure avec celle des «parlements » des autres organisations d’intégration (p. 363). C’est sans doute pourquoi la première partie de l’ouvrage, qui porte sur les cas européens mais également américains et africains (et même de manière intéressante sur la question de savoir pourquoi, et avec quelles conséquences, le choix a été fait en Amérique du nord de n’établir aucune assemblée propre à l’ALENA/ NAFTA), laisse la place à une seconde partie qui, malgré son titre général, porte très majoritairement sur l’Union européenne. On en vient donc à se demander si la rareté des comparaisons doctrinales entre les différents «parlements » régionaux ne tient pas précisément au fait qu’ils sont si différents. Ce n’est pas le moindre intérêt de l’ouvrage que de le faire comprendre, et d’y parvenir de manière plaisante, par des voyages au sein d’institutions mal connues appartenant à divers continents. F. C. M. UNION EUROPÉENNE

Carlo Santulli, Introduction au droit européen. Organisations et principes, Paris La Défense, LGDJ Lextenso, 2020, 284 p. (Coll. «Manuels » ). Après sa brillante Introduction au droit international (v. cet Annuaire 2013, pp. 666-667), le professeur Santulli propose une introduction au droit européen où

l’on retrouve tout à la fois sa finesse de raisonnement et son approche très personnelle

des choses (qui le conduit, parfois, de manière inusitée dans un manuel, à recourir à l’emploi de la première personne du singulier). Après une introduction (pp. 9-33) dans laquelle l’auteur rappelle que l’Europe

n’a pas de définition naturelle et qu’elle procède autant d’un mythe que de projets

politiques, il organise sa présentation autour de deux parties respectivement consacrées à l’ «administration européenne » (en d’autres termes, les diverses organisations) (pp. 35-151) et au «droit commun européen » (vu sous l’angle de «principes » ) (pp. 153-270). La partie institutionnelle est divisée en deux sousparties : la première est consacrée à la coopération politique (organisée au travers du Conseil de l’Europe présenté comme un forum politique) et à la «sécurité européenne » (les guillemets sont de l’auteur) qui conduit à évoquer l’OSCE, l’Alliance atlantique et le Traité de Lisbonne ; la deuxième, qui porte sur l’intégration économique, présente la construction européenne des Communautés à l’Union

européenne, l’organisation institutionnelle de l’UE et, enfin, son ordonnancement

juridique. Quant à la deuxième partie de l’ouvrage, elle traite des «principes humanistes » (livrant le catalogue des droits de l’homme garantis ainsi que les mécanismes de contrôle) auxquels sont opposés les «principes économiques » , c’est-à-dire «l’Europe du marché » (instauration d’un marché intérieur, organisation de la concurrence, création de l’euro). On ne saurait prendre en défaut le professeur Santulli sur le terrain juridique et il convient de lui reconnaître d’avoir fort bien réussi à présenter en moins de