Couverture collection

M. Tvlli Ciceronis, Scripta quae manserunt omnia. Fasc. 8 : Oratio pro Sex. Roscio Amerino, iterum recognouit Alfredus Klotz, 1949

[compte-rendu]

Année 1951 53-3-4 pp. 367-368
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M. Tvlli Ciceronis, Scripta quae manserunt omnia. Fase. 8 : Orano pro Sex. Roscio Amerino, iterum recognouit Alfredus Klotz. Leipzig, Teubner, 1949 ; 1 vol. in-12, ix -f- 64 pages.

La tradition manuscrite du Pro Roscio Amerino dérive tout entière d'un manuscrit perdu, le Cluniacensis, dont nous n'avons plus qu'une copie directe et des extraits. Le travail de l'éditeur consiste donc surtout à rechercher dans les témoignages de grammairiens et de scho- liastes les traces d'une tradition indépendante. Il a aussi pour objet d'améliorer le texte par des conjectures : double tâche combien ingrate, que M. A. Klotz mène à bien avec beaucoup de bonheur. Les particularités de la transmission expliquent et justifient celles de son apparat critique, qui prend souvent l'allure d'un commentaire en raccourci. Par exemple, au paragraphe 102, se trouve heureusement justifiée par un rapprochement avec Hist. Aug., XL Tyr., X, 4, la correction de ad magistrum en administrum — correction évidente dont le mérite revient à M. Klotz. La masse des « analogues » allégués, l'ingéniosité des rapprochements viennent à chaque instant appuyer le texte adopté par l'éditeur.

Mais, à côté de cet apport positif, il en est un autre, qui n'est pas moins précieux. Un texte connu par un manuscrit unique appelle la conjecture. Celle-ci s'est accumulée au delà de toute raison sur le Pro Roscio Amerino, et le travail de M. Klotz a consisté bien souvent à réfuter les imaginations gratuites des modernes. Dans la majorité des cas, après avoir cité les corrections proposées, c'est au texte traditionnel que l'on se range. Et, là encore, M. Klotz suggère rapidement l'argument décisif. Nous citerons, au paragraphe 24 : Nemo erat qui non ardere illa omnia mallet..., où ardere a paru superflu à L. Havet, alors que Scheller corrigeait en audere. M. Klotz remarque simplement que la place du mot omnia s'explique par l'emphase qui le frappe et rapproche Brut., ad Cic, I, 16, 9 : experiar et tentabo omnia. Au paragraphe 26, une expression ironique de Cicerón (lentius nihil agere) est victorieusement défendue contre des corrections qui affadissent le texte (lentius agere de Halm, et l'extravagant licentius de Richter). Bref, le choix des leçons est toujours justifié par un apparat critique dense, clair et de bon sens. Conservateur avec mesure, M. Klotz utilise les arguments des « mo-

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