DISCOURS
DE
M. JEAN-PIERRE CALLU
PRÉSIDENT
Monsieur le premier ministre, Chancelier de l'Institut de
France,
Monsieur le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur,
Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,.
Messieurs les Secrétaires perpétuels,
Mes chers Confrères,
Mesdemoiselles de la Légion d'Honneur,
Mesdames, Messieurs,
Comme les écoliers ou, les magistrats, nous rentrons. Passe encore pour la date, un legs décalé de l'Université. Ce qui devrait davantage étonner et, cette fois, l'inconséquence affecte la plupart des cycles longs ou courts, avec quelque pompe se célèbre toujours la phase initiale : discours, cérémonies, costumes ; la fin des choses, en revanche, se perd généralement dans les sables. Notre Académie se veut plus équilibrée. Certes, aujourd'hui, nous nous réunissons sous la Coupole, mais on n'y parlera pas du futur ; le Président n'annonce pas un programme : se tournant vers le passé immédiat, il pose son regard sur l'an écoulé. Bref, nous nous acheminons moins vers 2005 que nous ne sortons de 2004.
Si active qu'elle ait été, l'année qui va s'achever ne pouvait se soucier d'être singulière. Dans une institution qui compte par siècles, la grandeur des modèles incite à l'émulation respectueuse. Y déroger serait croire que l'esprit humain, dans les personnalités qu'il façonne, dans les travaux qu'il produit, invente de nouvelles manières de penser. Les outils, sans doute, progressent et le champ de l'étude s'élargit mais l'érudition n'a. pas à changer