48 diversité n° 189 | 3 e T R I M E S T R E 2 0 1 7 P rendre soin des élèves/ des enfants, se préoccuper du bien-être en éducation… Ces objectifs sont à première vue incontestables pour tout adulte ayant une responsabilité dans l’éducation d’un enfant. Et pourtant, cette préoccupation ne va pas de soi (ou n’a pas été de soi) dans les institutions d’éducation, tant du côté des structures de la petite enfance que de celui du monde scolaire ! Se posent évidemment la question des besoins des enfants, celle du sens que l’on peut donner au bien-être, qui implique encore celle de son évaluation… Les recherches récentes apportent de nombreuses informations qui permettent de comprendre comment le bien-être – ou le mal-être – des enfants s’inscrit dans leurs expériences scolaires et de vie. Autant d’éléments qui interrogent les pratiques des professionnels de l’éducation, quel que soit leur terrain d’intervention.

Prendre soin ou éduquer ?

Les structures de la petite enfance relèvent en France d’un ministère dont la dénomination et le périmètre ont changé au fil des gouvernements, renvoyant selon les époques aux Affaires sanitaires et sociales, à la Santé, à la Famille, aux Solidarités, mais jamais au ministère de l’Éducation nationale qui, après avoir été celui de l’Instruction publique, s’est trouvé à inclure, ou pas, l’Enseignement supérieur et la Recherche et, depuis juin 2017, la Jeunesse et l’Engagement associatif.

Dans les structures de la petite enfance

Dans le secteur de la petite enfance, que ce soit en France ou à l’international, prendre soin des enfants fait partie du coeur du métier, dans une acception qui a pu s’avérer plus proche d’une vision hygiéniste développée par des personnels venus des soins infirmiers et de la puériculture (souci de l’alimentation, du sommeil, de la propreté et de l’aération des jeunes enfants) que d’une vision éducative – l’éducation, à ce niveau de développement des enfants, étant considérée comme relevant des prérogatives des familles. Il y a encore une dizaine d’années, de tels débats existaient chez les professionnels, notamment dans les pays d’Europe de l’Est 1. L’évolution des problématiques a suivi celle de l’évaluation de la qualité des modes d’accueil de la petite enfance (Florin, 2007 ; 2017b) dès lors que cette qualité n’a plus été définie a priori uniquement sur la base d’indicateurs structuraux (formation des personnels, ratio adulte/ enfants, qualité des locaux et des équipements, programme éducatif de la structure,

Bien-être et qualité de vie : prendre soin des enfants

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Agnès Florin, Fabien Bacro

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