Couverture fascicule

Klaus Deinet : Konrad Engelbert Oelsner und die Französische Revolution. Ceschichtserfahrung und Geschichtsdeutung eines deutschen Girondisten. Vorwort von Jacques Droz, (Coll. «Ancien Régime und Revolution », Bd 3.) 1981

[compte-rendu]

Année 1982 14 p. 483
Fait partie d'un numéro thématique : Au tournant des Lumières : 1780-1820
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Page 483

Klaus Deinet : Konrad Engelbert Oelsner und die Franzôsische Revolution. Ceschichtserfahrung und Geschichtsdeutung eines deutschen Girondisten. Vorwort von Jacques Droz. Munchen-Wien, R. Oldenbourg Verlag, 1981, 346 p. (Coll. «Ancien Régime und Revolution », Bd 3.)

Parmi les témoins allemands de la Révolution française, Oelsner (1764-1828) est un de ceux dont les réactions ont été l'objet des plus graves déformations. Républicain, il était trop révolutionnaire pour les uns. Girondin, il ne l'était pas assez pour les autres. A partir des articles qu'il publia dans plusieurs revues et d'une correspondance encore inédite, l'A. reconstruit le cheminement de la pensée politique d'un homme qui, directement confronté au phénomène révolutionnaire, essaya constamment de faire coïncider un enthousiasme bouillon¬ nant avec une réalité dont le moins qu'on puisse dire est qu'elle manquait de stabilité. Après avoir cru possible un compromis entre l'ancien régime et la Révolution, il adhéra à l'idéal républicain, dont il vit dans les Girondins les plus purs représentants. Contraint de fuir la France en 1794, il se réfugia en Suisse, puis revint à Paris en 1799. Devenu un «patriote sans patrie » (heimatloser Patriot ), et la triste débâcle de la liberté (1799 en France, 1815 en Allemagne) ayant eu raison de son idéal, il se cantonna dans un libéralisme sceptique qui ne lui interdit pas cependant d'accepter en 1817 un emploi à l'ambassade de Prusse à Paris, où il mourut. Le livre de K.D. met bien en lumière, à travers le cas d'Oe., la difficulté de donner une définition satisfaisante du «jacobinisme allemand ». Mais son étude, malgré le sous-titre, ne fait pas suffisamment ressortir l'immense espoir que devait éveiller chez un Allemand la conception girondine d'une guerre idéologique victorieuse, capable d'aider à naître une patrie qui serait délivrée du despotisme sans qu'il fût besoin de la Terreur, mais qui aussi serait rassemblée sans être dominée par une des provinces qui la constitueraient. La Prusse, déjà, faisait peur à l'Allemagne...

P. -A. Bois.