Andreas HALTENHOFF, Andreas HEIL, Fritz-Heiner MUTSCHLER (Ed.), O tempora, o mores ! Römische Werte und römische Literatur in den letzten Jahrzehnten der Republik.

Munich-Leipzig, K. G. Saur, 2003. 1 vol. 16 x 24 cm, XIV-414 p. (BEITRÄGE

ZUR ALTERTUMSKUNDE, 171). Prix : 90 €. ISBN 3-598-77720-5. Dans la partie I. Philologie du présent ouvrage, la première section A. porte le titre

Räume der Kommunikation. Elle comporte deux contributions, dont la première, Literarische Kommunikation in der späten römischen Republik. Versuch einer Topographie

est de la main de M. A. Heil ; il examine la réception et la circulation des oeuvres littéraires non dramatiques dans un cadre presque exclusivement privé lié à l’otium, puis l’évolution du théâtre romain et les dimensions politiques qu’il pouvait prendre dans certaines circonstances ; en ce qui concerne les discours politiques et judiciaires, l’auteur se concentre sur le problème de leur publication ultérieure et la manière dont Cicéron élargit leur cadre traditionnel à celui de l’otium (Pro Archia) et de la scène (Pro Caelio). Dans le deuxième article, Texte im Elementarunterricht als Träger sittlicher Werte in republikanischer Zeit, M. J. Christes souligne l’importance de la morale aristocratique (mos maiorum) dans le programme éducatif des Romains et parle des tensions éventuelles entre éducation privée et éducation scolaire. En ce qui concerne les textes, son attention va en premier lieu aux collections de sententiae

et aux fables. La section B. Zu Autoren und Werken contient d’abord l’étude Stabilisierung und Destabilisierung sozialer Werte in Ciceros Reden de M. M. Braun. Il fait voir comment le processus dont parle le titre est mis en oeuvre par e. a. des déclarations sur ces valeurs sous forme d’axiomes et l’évaluation morale de personnes. Il étudie également les effets produits par l’emploi de l’exhortation et de certains procédés stylistiques. Dans Caesars Kommentarien im Spannungsfeld von sozialer Norm und individuellem Geltungsanspruch, M. F.-H. Mutschler insiste sur le fait que, dans le Bellum Gallicum, César décrit ses actions comme l’exécution exemplaire des devoirs qui incombent à un gouverneur de province selon les normes romaines traditionnelles alors que, dans le Bellum Civile, il admet qu’il place la défense de sa

dignitas personnelle avant les intérêts de la res publica. M. C. Müller-Goldingen décrit, dans une contribution intitulée Wertewandel, Werteverfall und Wertestabilität in Ciceros De re publica, comment Cicéron soumet les valeurs tradtionnelles à un examen critique dans le but de les redéfinir afin qu’elles puissent continuer à fonctionner dans les circonstances politiques et sociales de son époque. Il émet également l’avis que l’Arpinate invite son lecteur à confronter les hauts faits de l’histoire ancienne de Rome aux valeurs grecques. Ensuite, M. M. Peglau (Ein Antiquar zwischen Tradition und Aufklärung) esquisse le réseau de contradictions dans lesquelles se trouve impliqué Varron quand, dans la theologia tripartita qu’il déve