Depuis quelques années, de nombreuses études urbaines et territoriales se sont intéressées aux territoires jusqu’alors délaissés, situés en marge des pôles attractifs. Les adjectifs utilisés pour qualifier ces espaces témoignent d’une forme de condescendance pour ces lieux : villes moyennes, petits territoires sont utilisés pour désigner ce qui furent autrefois des centres politiques régionaux, des viviers industriels et agricoles… Les politiques publiques tentent de redynamiser ces territoires, mais malgré les efforts déployés et l’intérêt suscité, elles n’en concernent qu’un nombre assez restreint. S’il est trop tôt pour tirer des enseignements de la multiplication des politiques publiques, il est en revanche opportun de s’interroger sur la pertinence des méthodes et l’efficacité des outils employés.