Couverture fascicule

Danuta Okon, Imperatores Seueri et senatores, The History of Imperial Personnel Policy. Szczecin, 2013

[compte-rendu]

Année 2015 84 pp. 452-453
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452 COMPTES RENDUS

Danuta OKON, Imperatores Seueri et senatores, The History of Imperial Personnel Policy. Szczecin, 2013. 1 vol., 210 p. Prix : 23 €. ISBN 978-83-7241-918-7. Le livre, qui est la continuation d’un précédent ouvrage de l’auteur (Septimius Severus et Senatores. Septimius Severus’ Personal Policy Towards Senators in the Light of Prosopographic Research (193-211 A. D.), Szczecin, 2012), aborde un thème déjà balisé par la recherche récente, les relations des princes avec l’élite sénatoriale sous la dynastie des Sévères, période qui focalise les intérêts des chercheurs depuis quelques années. Il se divise en cinq chapitres, chacun consacré à un empereur de cette famille. Après une introduction qui présente la manière dont le corpus a été délimité (ne sont pris en compte que l’élite des sénateurs, ceux qui ont joui de la familiarité de l’empereur (amici ou comites), de sa faveur (adlecti ou candidati) ou ont exercé les fonctions de légats, consuls ou proconsuls), parcourt la bibliographie antérieure (qui gagnerait sans doute à être enrichie, notamment de certaines parutions récentes) et les sources utilisées, le bref chapitre I (p. 19-21) fait le bilan du règne de Septime Sévère (déjà traité par le volume précédent de l’auteur) à l’aide de deux tableaux qui montrent sans surprise que, malgré les épurations du début du règne ou la montée en puissance des Africains, l’ordo senatorius ne subit pas alors de mutations majeures. Les pages consacrées à Caracalla (23-58) sont plus denses : l’auteur passe d’abord en revue la liste des sénateurs victimes de Caracalla après l’élimination de Géta, et en infère que le fils aîné de Septime Sévère a ainsi consolidé son pouvoir à la manière de son père. Les deux sous-parties suivantes abordent la question de la

Constitutio Antoniniana et des voyages du prince dans l’Empire, mais sans que ces développements n’apparaissent de prime abord clairement en lien avec la thématique de l’ouvrage. La suite du chapitre présente, selon les catégories définies dans l’introduction, les sénateurs connus du règne de Caracalla pour souligner que, en dépit du témoignage des sources, frappée par l’épuration qui suivit l’assassinat de Géta, l’élite de l’Assemblée a été marquée pendant le court règne de Caracalla par une grande continuité avec le règne de son père. Le chapitre 3 aborde ensuite le règne de Macrin (p. 59-75) : il montre que la bonne volonté témoignée dès son accession par le nouveau prince au Sénat a permis, malgré l’éviction de quelques-uns et la montée de proches du nouveau prince, une certaine stabilité du personnel sénatorial. Le quatrième chapitre (p. 77-105) passe au règne d’Élagabal : après avoir montré que le jeune prince eut au début de son règne une politique répressive qui renoua avec celle des premiers Sévères contre le Sénat, il conclut que si les conseillers du prince virent une montée en puissance des homines noui – ce qui confirmerait les assertions des sources accusant l’adolescent d’avoir promu des gens d’humble naissance – le sénat de cette époque ne subit globalement pas de changements majeurs. La dernière partie (p. 116-143) est peut-être la plus intéressante car c’est la seule qui traite d’un règne assez long pour en tirer des conclusions significatives : l’analyse d’un corpus relativement important de noms fait ressortir que, comme l’impliquait le discours unanime des sources, Sévère Alexandre, qui a fondé son règne sur sa bonne entente avec le Sénat, a eu la politique la plus conservatrice de la dynastie, en promouvant les descendants de vieilles familles de l’ordo senatorius. Mais il eut aussi un règne assez long pour assurer la carrière d’homines noui qui furent à leur tour à l’origine de nouvelles familles de sénateurs. La conclusion (p. 155-168) propose une synthèse, éclairée par

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