"Râle toujours" (nouvelles) suivi de Les lieux de la comparution : la communauté dans trois nouvelles d’"Atavismes" de Raymond Bock
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Publication date
2020Author(s)
Morin-Labbé, Ann-Marie
Subject
AtavismesAbstract
Ce mémoire de création s’intéresse à la notion de communauté telle qu’elle se présente en littérature. Comment s’écrit la communauté dans un texte de fiction? Il s’agira de voir, d’une part, comment les personnages parlent de la communauté, de quelle manière ils l’incarnent et comment il nous est possible d’interpréter ce qu’ils en disent. D’autre part, il nous faudra comprendre comment l’agencement de nouvelles hétérogènes reprend et renforce l’idée de communauté.
La partie création est un recueil composé de huit nouvelles. Les fictions présentent des liens de toutes sortes (familiaux, d’amitié, d’entraide et d’autorité, par exemple) entre divers personnages qui se questionnent sur la place qu’ils occupent dans leur relation aux autres. La dernière fiction est plus longue que les autres et donne le titre au recueil : Râle toujours. La narratrice est une jeune femme au début de la trentaine qui s’adresse à ses ascendants. Cette nouvelle est un bref récit de filiation écrit sous la forme de fragments. Les autres nouvelles comportent des narrateurs variés, tantôt hétéro ou homodiégétiques. Le genre de certaines nouvelles se rapproche de l’essai, le récit fait alors une grande place à la réflexion du personnage, laquelle prime sur l’action.
La seconde partie de ce mémoire explore la voix narrative homodiégétique de trois nouvelles d’Atavismes de Raymond Bock (1981 —), un recueil d’abord publié en 2011 par Le Quartanier, puis repris en 2013 par Boréal. Les nouvelles « Peur pastel », « Une histoire canadienne » et « Raton » seront étudiées afin de déceler les signes d’une communauté à la lumière des théories philosophiques portant sur la communauté de Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot de Jacques Derrida. La voix des personnages, la présence d’ironie et la comparaison entre les trois fictions de Bock permettront de voir la polyphonie comme une communauté des solitudes et le lieu privilégié de la comparution qu’on peut définir brièvement comme l’exposition d’une expérience singulière pour qu’elle se confronte à l’altérité.
Collection
- Moissonnage BAC [4692]
- Lettres et sciences humaines – Mémoires [2439]
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