De l'évaluation neuropsychologique standard à l'évaluation fonctionnelle dans la sclérose en plaques

La détection et l'identification des troubles cognitifs dans la Sclérose en plaques (SEP) se font à travers un testing neuropsychologique standard incluant des tests génériques (STROOP, Trail Making Test, ...) et/ou de tests sensibles, fiables et spécifiques à la SEP (Neuropsychological Battery for Multiple Sclerosis) (Sartori & Edan, 2005 ; Scherer, 2007 ; Evans, 2003 ; Lezak & al, 2004). La présence de troubles cognitifs est un facteur pouvant influencer la qualité de vie des patients (Glanz & al, 2010 ; Somerset & al, 2005). Des interventions permettant d'évaluer l'impact de ces facteurs sur la qualité de vie sont donc utiles. Les évaluations standards sont nécessaires mais non suffisantes pour la détection des troubles cognitifs car peu d'indicateurs sont disponibles sur la manière dont la personne vit ses difficultés au quotidien. Même si la majorité des troubles cognitifs est détectée par les tests standards (Griford, 2010), seuls 59% des problèmes rencontrés dans le quotidien peuvent être expliqués par les résultats à ces tests (Chaytor & Schmitter-Edgecombe, 2003). Du manque d'apport écologique des évaluations standards découle la nécessité d'approche fonctionnelle complémentaire à savoir une approche prenant en compte tant l'individu et ses ressources que son environnement. Cette approche fonctionnelle permet de cibler, détecter, identifier et évaluer les troubles cognitifs à l'origine des situations problématiques dans le quotidien de patients atteints de SEP. L'outil d'évaluation Profinteg (Wojtasik & al, 2010) est un outil d'évaluation écologique pertinent dans la SEP car il permet la détection de difficultés n'ont mises en évidence par une évaluation standard. Nous illustrerons la complémentarité des résultats obtenus à l'aide d'outils standards et d'outils fonctionnels via l'étude de cas de Monsieur B.