Nieto Sanchez, Carlos
[UCL]
(eng)
The dominant speech on migration and development considers that during migration, the migrants acquire not only an economic capital but also new knowledge, skills, aptitudes, competencies, experiences and values as well as a transnational social capital. In possession of these three types of capital, migrants and migrants who go back home become new actors of development, projects and economical undertaking.
Starting from interdisciplinary study of Peruvian migrant workers in Italy and the analysis of the return of some of them, this thesis suggests the necessity to relativize the assertion of said dominant speech.
Our result shows that, during the migration, the different dimensions of human capital develop as unequal and contradictory. It has been observed an absolute and relative loss of formal human capital. The experience of living abroad is generally positive. The accumulation of skills is only in some cases transferable. Once they return, the migrants are facing big reintegration difficulties as employees in the work force. This situation forces them to look for an option of self-employment this implies the investment of their savings in incoming generating activities. The modest financial capital, the lack of accumulation of human capital determines the creation of small businesses in the area of services.
The approach of postcolonial studies used in this thesis suggests that subaltern situation of Peruvian migrants in Italy makes difficult the accumulation of financial, human, and social capital. Migrants who overcome this subaltern situation accumulate more capital.
(fre)
Le discours dominant sur la migration et le développement affirme que durant leur séjour à l'étranger, les migrants acquièrent non seulement un capital économique mais aussi de nouvelles connaissances, aptitudes, compétences, expériences et valeurs ainsi qu’un capital social transnational. Possédant ces trois types de capital, les migrants et les migrants de retour deviennent les nouveaux acteurs du développement porteurs de projets et d’initiatives économiques.
A partir de l'étude interdisciplinaire des travailleurs migrants péruviens en Italie et de l'analyse du retour de certains d'entre eux, cette thèse suggère la nécessité de relativiser les affirmations du discours dominant.
Nos résultats montrent que lors de la migration, les différentes dimensions du capital humain évoluent de façon inégale et contradictoire. Il a été observé une perte absolue et relative du capital humain formel. L'expérience de vie à l'étranger est en général positive. L'accumulation de compétences est quant à elle seulement transférable dans certains cas. Après le retour, les migrants éprouvent de grandes difficultés de réintégration, comme employé, dans le marché du travail. Cette situation les oblige à chercher une option d'auto-emploi en investissant leurs économies dans des activités génératrices de revenus. Le modeste capital financier, le manque d'expérience et la non accumulation de capital humain conditionnent la création de petits commerces dans le secteur des services.
L’approche d’études postcoloniales utilisée dans cette thèse, suggère que la situation subalterne et de subalternisation des migrants péruviens en Italie et la conséquente intégration dans les postes de travail les moins désirés ainsi qu’une intégration sociale au plus bas de la société d’accueil entravent l'accumulation de capital financier, humain et social. Les migrants qui parviennent à surmonter cette situation de subalternisation atteignent une plus grande accumulation de capitaux.
Bibliographic reference |
Nieto Sanchez, Carlos. Relation entre migration et développement : analyse du capital économique, humain et social des migrants retournés à Quillabamba, Pérou. Prom. : Yépez del Castillo, Isabel |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/109440 |