No full text
Unpublished conference/Abstract (Scientific congresses and symposiums)
L'âgisme en oncogériatrie
Schroyen, Sarah; Missotten, Pierre; JERUSALEM, Guy et al.
2014Société francophone d'oncogériatrie
 

Files


Full Text
No document available.

Send to



Details



Abstract :
[fr] Introduction (800 caractères): Le cancer est un problème de santé majeur dont l’âge constitue un facteur de risque avéré. Paradoxalement, les personnes âgées souffrant d’un cancer sont souvent sous-traitées comparativement à des patients plus jeunes : à situation clinique équivalente, des futurs médecins recommandent moins fréquemment une reconstruction mammaire (Madan et al., 2004) et des médecins recommandent moins souvent une chimiothérapie (Protière et al., 2010) chez les personnes âgées par rapport aux jeunes. Un élément d’explication avancé par les auteurs est la stigmatisation liée à l’âge (c.à.d. nos stéréotypes liés à l’âge, et donc l’âgisme), bien qu’elle n’ait pas été analysée dans ces études. Dès lors, le lien entre la vision de l’âge et les recommandations cliniques constitue l’objectif de notre étude. Méthodologie (1500 caractères) : Nous avons interrogé 76 infirmiers (-ères) travaillant en oncologie et étant en contact régulier avec des patients âgés (67 femmes, 9 hommes, M âge = 33,88 ans). Il leur a été proposé de donner leur avis sur quatre fiches cliniques et de compléter deux questionnaires. La première fiche clinique concernait une nouvelle immunothérapie contre le cancer du poumon. A sa lecture, il était demandé aux infirmiers de noter, sur une échelle de 1 à 7, dans quelle mesure ils recommanderaient à leur patient (40 vs 70 ans) de suivre ce traitement expérimental. Les 3 autres fiches cliniques concernaient une patiente en bon état général atteinte d’un cancer du sein et ayant été traité par mastectomie. Les paramètres cliniques étaient strictement équivalents dans les 3 cas : seul l’âge de la patiente changeait (35, 55 ou 75 ans). Pour chaque fiche, les infirmiers devaient noter sur une échelle de 1 à 7 à quel point ils encourageraient le patient à suivre un traitement chimiothérapeutique et à demander une reconstruction mammaire Les infirmiers étaient également interrogés sur leur vision de l’âge de manière explicite via un questionnaire (FSA-R ; Boudjemad & Gana, 2009) et de manière implicite sur base des 5 premiers mots qui leur venaient à l’esprit lorsqu’ils pensaient à une personne âgée (informations récoltées au sein du questionnaire anamnestique global). Résultats (1500 caractères): Concernant le traitement expérimental, sa recommandation est moins fréquente pour une personne de 70 ans comparativement à une personne de 40 ans (p<.001). Cette moindre recommandation est associée à une tendance à citer plus de mots négatifs relatifs à la personne âgée (p =.09). Aucun résultat n’a été trouvé en lien avec la mesure explicite de l’âgisme. De plus, le personnel soignant recommande moins fréquemment une chimiothérapie pour une personne de 75 ans comparativement aux personnes de 55 et 35 ans (p<.001). Ce résultat ne semble pas influencer par la vision de l’âge du personnel soignant. Au niveau de la reconstruction mammaire, une différence est visible dès 55 ans : la reconstruction mammaire est moins recommandée pour une personne de cet âge par rapport à une personne de 35 ans (p=.02). Elle l’est encore moins pour une personne de 75 ans comparativement à une personne de 55 ans (p<.001). De plus, la différence de recommandation entre une personne de 75 et 35 ans semble être influencée par la vision de l’âge du personnel (mesurée par le test du FSA-R) : une vision plus négative est associée à un encouragement moins fréquent pour une personne de 75 ans comparativement à une personne de 35 ans (p = .01). Nous n’avons pas trouvé de lien avec la mesure implicite de l’âgisme. Conclusion (800 caractères): Nos données confirment que les recommandations cliniques telles qu’une reconstruction mammaire ou une chimiothérapie sont moins fréquente chez les personnes âgées que chez les jeunes. De plus, nos résultats montrent qu’une vision négative de l’âge est associée à une moindre propension à proposer une reconstruction mammaire. A l’inverse, la vision de l’âge ne semble pas influencer l’encouragement pour un traitement chimiothérapeutique : des attitudes âgistes sont observées même quand le personnel a une vision positive de l’âge. Ces résultats doivent cependant être confirmés par d’autres études notamment menées auprès d’autres professionnels en oncologie gériatrique. Lors de celles-ci, l’ajout d’autres mesures implicites de l’âgisme nous paraitrait intéressant.
Disciplines :
Treatment & clinical psychology
Author, co-author :
Schroyen, Sarah ;  Université de Liège - ULiège > Départ. de Psychologies et Cliniques des Systèmes humains > Psychologie de la sénescence et du vieillissement
Missotten, Pierre ;  Université de Liège - ULiège > Départ. de Psychologies et Cliniques des Systèmes humains > Psychologie de la sénescence et du vieillissement
JERUSALEM, Guy  ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > Oncologie médicale
GILLES, Chantal ;  Centre Hospitalier Universitaire de Liège - CHU > DIRECTION DES SOINS INFIRMIERS
Adam, Stéphane  ;  Université de Liège - ULiège > Départ. de Psychologies et Cliniques des Systèmes humains > Psychologie de la sénescence et du vieillissement
Language :
French
Title :
L'âgisme en oncogériatrie
Publication date :
18 September 2014
Event name :
Société francophone d'oncogériatrie
Event date :
du 17 au 19 septembre 2014
Funders :
F.R.S.-FNRS - Fonds de la Recherche Scientifique [BE]
Available on ORBi :
since 16 October 2014

Statistics


Number of views
291 (15 by ULiège)
Number of downloads
0 (0 by ULiège)

Bibliography


Similar publications



Contact ORBi