Les trajectoires de défaillance ou de redressement des PME belges : une étude empirique longitudinale

Les travaux liminaires de Altman (1968) et Beaver (1967) ont donné lieu au cours des
60 dernières années à un volume impressionnant de recherches, essentiellement
empiriques, consacrées tantôt à la prédiction des faillites futures d’entreprises, tantôt
à l’identification des causes profondes ou des symptômes annonciateurs d’une future
défaillance.
Rares toutefois sont les contributions (Crutzen, Van Caillie, 2007) qui adressent
spécifiquement la question de l’identification des trajectoires de défaillance des
entreprises et, notamment, des PME, alors même que, conceptuellement, parvenir à
identifier des trajectoires « types » de défaillance et de redressement et parvenir à y
associer rapidement de futures entreprises entrées dans une spirale de défaillance
serait un outil puissant susceptible d’aider significativement les opérateurs
économiques chargés de supporter et de conseiller les dirigeants de PME entrés dans
la voie de la défaillance.
Le but de la présente contribution est dès lors d’identifier les trajectoires types de
défaillance ou de redressement affichées par les PME belges qui, en 2007,
présentaient un risque de défaillance prochaine élevé (déciles 1, 2 et 3 du « Legal
Failure Rate » proposé par Van Caillie et Deghaye, 2002), sur base des états
financiers audités déposés par ces entreprises au cours des années 2009, 2011, 2013,
2015 et 2017 s’il échet, à savoir donc sur une période maximale de 10 ans pour celles
d’entre elles qui survivent encore au terme de cette période.