Valorisation d’un co-produit de la production du bio-éthanol comme substrat de fermentation pour la production de nouvelles formes de biosurfactants plus actives

Les surfactants d'origine biologique suscitent un intérêt croissant dans différents domaines applicatifs tels que la détergence, la cosmétique, le traitement des sols pollués ou encore la dispersion des marées noires en raison de leurs propriétés uniques telles que leur spécificité, leur biodégradabilité et leur toxicité potentiellement plus faible. Pour ces applications, l’obstacle majeur reste le coût de production. Dans le cadre du projet européen BestBioSurf, 7 laboratoires et 3 entreprises ont mis ensemble leurs compétences pour développer de nouveaux biosurfactants aux propriétés de détergence accrue ainsi qu’un procédé de production permettant d’en réduire le prix de revient. En se basant sur les propriétés de biosurfactants d’origine microbienne, des outils informatiques de prédiction des relations structure-fonction ont été utilisés pour prédire la(les) structure(s) du biosurfactant la(les) plus optimale(s) en termes de propriétés physico-chimiques. Les souches productrices des biosurfactants les plus efficaces ont été cultivées sur un co-produit de la production du bio-éthanol à partir de céréales. Ce co-produit généré lors de la distillation répond à de nombreux critères essentiels pour être utilisé à cette fin : la présence de tous les substrats nécessaires à la croissance des micro-organismes concernés et à la production des biosurfactants, l’absence d’inhibiteurs, un tonnage important et un coût extrêmement faible.