Qu’est-ce qu’un héritage intellectuel ? A propos du corps et de la politique chez Merleau-Ponty et Foucault
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Show full item recordAuthor/s
Moreno Pestaña, José LuisDate
2011-10-10Department
Historia, Geografía y FilosofíaSource
Intervention au Colloque L’angle mort des années cinquante Paris, 14-15 octobre 2011Abstract
Dans les années 1970, Michel Foucault et Pierre Bourdieu placèrent le corps au centre de la théorie sociale produite en France. Peu à peu, le corps a focalisé une importante partie du champ de la réflexion internationale en philosophie, en sociologie, en anthropologie et en histoire (Moreno Pestaña, 2010: 37-54).
Ce problème occupait aussi et simultanément les analyses de beaucoup de philosophes français et espagnols dans les années 1940 et 1950. Les deux travaux de thèses de Merleau-Ponty (Le structure du comportement et Phénoménologie de la perception), le premier de 1938 et le second de 1945, proposaient une relecture des travaux de la biologie et de la psychologie. Dans la même période, en Espagne, le philosophe catholique Xavier Zubiri consacrait, en 1950, un cours sur la relation entre L’âme et le corps. Ce cours eut une influence énorme parmi les groupes d’intellectuels éduqués au sein du catholicisme intellectuel ―et qui avaient adhéré au fascisme politique― et exerçaient alors comme philosophes de la psychiatrie ou de la sociologie. La lecture et la discussion des thèses de Merleau-Ponty faisaient partie du menu théorique de ces intellectuels.
Existe-t-il un lien entre les deux processus ou s’agit-il seulement d’une simple coïncidence thématique ? Pourquoi cette réflexion ne se poursuivit-elle pas en Espagne tandis qu’elle prospéra dans l’Hexagone ?