Harcèlement moral et suicides, des risques ...
Type de document :
Article dans une revue scientifique
DOI :
URL permanente :
Titre :
Harcèlement moral et suicides, des risques tabous au travail ?
Auteur(s) :
Desrumaux, Pascale [Auteur]
Psychologie : Interactions, Temps, Émotions, Cognition (PSITEC) - ULR 4072
Psychologie : Interactions, Temps, Émotions, Cognition (PSITEC) - ULR 4072
Titre de la revue :
Le Journal des psychologues
Numéro :
314
Pagination :
26-30
Date de publication :
2014
ISSN :
0752-501X
Discipline(s) HAL :
Sciences cognitives
Résumé :
Les nouveaux modes d’organisation engendrent un stress banalisé et socialement admis, alors que la violence insoutenable du suicide et du harcèlement, considérée comme risque majeur, est masquée derrière des mots pour ne ...
Lire la suite >Les nouveaux modes d’organisation engendrent un stress banalisé et socialement admis, alors que la violence insoutenable du suicide et du harcèlement, considérée comme risque majeur, est masquée derrière des mots pour ne pas la dire. Pourquoi parle-t-on seulement du stress ? Y aurait-il des risques tabous au travail ? En l’absence de soutien ou de reconnaissance de la part de la hiérarchie ou des collègues, les conséquences des risques psychosociaux (rps) sont lourdes et s’étendent des troubles psychosomatiques, voire des dépressions, au suicide (Soares, 2005). Si une prise de conscience du grand public, des politiques et des organisations semble se développer, la situation des risques dans les entreprises a-t-elle changé pour autant ? Un premier paradoxe alarmant repose sur l’idée qu’en dépit des lois sur les rps et des observatoires mis en place, le taux de suicide, en partie lié aux changements organisationnels et sociétaux, n’a pas diminué, y compris dans des organisations pourtant bien identifiées. Un deuxième paradoxe est la mise en avant omniprésente de la notion de stress, pour lequel les employeurs sont demandeurs de mesures, et l’oubli systématique de la mesure de risques majeurs souvent reléguée. La question se pose alors de savoir si les employeurs ont censuré de tels repérages des risques majeurs et pourquoi les professionnels censés faire un diagnostic complet les ont omis. La plupart du temps, lors des diagnostics, des frontières latentes semblent rester hermétiques, et la commande passée s’en tient à des mesures du stress, de l’anxiété, de la satisfaction, du bien-être… Ainsi, les notions de cumul des risques et de situations critiques sont encore trop peu étudiées et identifiées…Lire moins >
Lire la suite >Les nouveaux modes d’organisation engendrent un stress banalisé et socialement admis, alors que la violence insoutenable du suicide et du harcèlement, considérée comme risque majeur, est masquée derrière des mots pour ne pas la dire. Pourquoi parle-t-on seulement du stress ? Y aurait-il des risques tabous au travail ? En l’absence de soutien ou de reconnaissance de la part de la hiérarchie ou des collègues, les conséquences des risques psychosociaux (rps) sont lourdes et s’étendent des troubles psychosomatiques, voire des dépressions, au suicide (Soares, 2005). Si une prise de conscience du grand public, des politiques et des organisations semble se développer, la situation des risques dans les entreprises a-t-elle changé pour autant ? Un premier paradoxe alarmant repose sur l’idée qu’en dépit des lois sur les rps et des observatoires mis en place, le taux de suicide, en partie lié aux changements organisationnels et sociétaux, n’a pas diminué, y compris dans des organisations pourtant bien identifiées. Un deuxième paradoxe est la mise en avant omniprésente de la notion de stress, pour lequel les employeurs sont demandeurs de mesures, et l’oubli systématique de la mesure de risques majeurs souvent reléguée. La question se pose alors de savoir si les employeurs ont censuré de tels repérages des risques majeurs et pourquoi les professionnels censés faire un diagnostic complet les ont omis. La plupart du temps, lors des diagnostics, des frontières latentes semblent rester hermétiques, et la commande passée s’en tient à des mesures du stress, de l’anxiété, de la satisfaction, du bien-être… Ainsi, les notions de cumul des risques et de situations critiques sont encore trop peu étudiées et identifiées…Lire moins >
Langue :
Français
Audience :
Internationale
Vulgarisation :
Non
Établissement(s) :
Université de Lille
Équipe(s) de recherche :
Justice & Travail
Date de dépôt :
2020-09-14T10:32:35Z
2021-12-08T11:11:38Z
2021-12-08T11:11:38Z