Streitberger, Alexander
[UCL]
Cette communication s’intéresse à la manière dont certains artistes-vidéastes contemporains utilisent des images générées à l’aide de la technologie numérique afin d’explorer et de commenter la transition d’une société industrielle vers une société post-industrielle. Un accent particulier sera mis sur l’œuvre de John Gerrard. Artiste irlandais, celui-ci commence en 2007 à créer des vues panoramiques virtuelles afin de réanimer des paysages, des architectures et des machines qui s’inscrivent dans les conditions esthétiques, sociales et écologiques de l’ère industrielle moderne. Dans Dust Storm (Dalhart, Texas), par exemple, Gerrard transforme, grâce à un logiciel de jeux, la photographie historique d’un paysage à l’époque de la Grande Dépression en un panorama virtuel animé. Pour Pulp Press (Kistefos) (2013), il crée le modèle 3D numérique d’une presse de papier défectueuse qui reprend ainsi son activité dans l’espace virtuel, crachant de façon continue et insensée du papier en guise de commentaire ironique sur l’efficacité du Taylorisme ayant pour but d’« éliminer du temps improductif du système » (Mary Ann Doane). Au travers de l’œuvre de Gerrard et d’autres exemples, il s’agira de montrer comment le panorama virtuel peut servir aux artistes à mener une investigation critique sur les rapports complexes entre le passage de la photographie à l’image numérique et le basculement d’une société industrielle vers une société post-industrielle où les machines sont subordonnées aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Bibliographic reference |
Streitberger, Alexander. Le panorama virtuel à l'ère post-industrielle.L'art de la machine (Saint-Etienne et Lyon, du 15/10/2015 au 17/10/2015). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/166274 |