Stillemans, Jean
[UCL]
La cité en damier, dont l’invention est attribuée à Hippodamos de Milet, est née en Grèce – on le sait. La loi simple et radicale du déploiement de ses rues, à la fois parallèles et perpendiculaires, dessine des îlots qui répondent au régime de proportion le plus élémentaire, celui de l’égalité : 1=1 ! L’enceinte, la centralité, le temenos en surplomb sont étrangers à son ordre. Quand ils coexistent néanmoins, ce sont des corps étrangers qui peinent à s’ajuster. Les occurrences des tracés urbains orthogonaux se sont multipliées au fil des histoires et des géographies avec des articulations souvent compliquées entre des logiques formelles qui ne sont pas homogènes les unes aux autres. Retenons, parmi d’autres, Rome avec ses colonies coupées au cardo et au decumanus, les bastides du sud-ouest de la France évidées en leurs milieux, les fondations américaines – avec leurs spécificités au nord comme au sud, la grille de Manhattan dotée rétroactivement de hautes vertus par Rem Koolhaas. Quels sont les principes qui forgent la reprise, au moins partielle, de ces dispositifs concrets où le partage des lieux semble égal ? Quels sont les modes communs de l’habiter collectif sous la diversité d’origines et de destins de ces cités orthogonales ?
Bibliographic reference |
Stillemans, Jean. La ville orthogonale et égale - Déplacements de la matrice hippodamienne.Le rêve européen - Idées de l'architecture et de la ville (Société française des architectes, Paris, du 2/06/2023 au 03/06/2023). |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/277131 |