Dubois, Tanguy
[UCL]
Most previous research on alternation phenomena in learners of English as a Foreign Language (EFL) investigated the influence of learners’ mother tongue on the choice of variant. In this project, I instead focused on how proficiency level modulates EFL learners’ choice of variant for the future marker alternation (he will read the newspaper vs. he is going to read the newspaper) and the genitive alternation (the dog’s tail vs. the tail of the dog), which revealed whether and how learners at similar stages of language acquisition differ from native speakers regardless of their mother tongue background. Methodologically, I collected 3,616 future markers and 2,302 genitive observations from the Trinity Lancaster Corpus, a three-million-word corpus consisting of recordings from an official language exam between a native speaker of British English and low-intermediate (B1) to advanced (C2) learners of English from several mother tongue backgrounds, including Chinese, Hindi, Russian, Spanish and Italian. The observations from both alternations were annotated for the relevant constraints guiding the choice between their variants, such as clause type, clause length, subject grammatical person and animacy for the future markers, and the animacy, length, sibilancy and thematicity of the possessor for the genitive variants. Both annotated datasets were then analyzed using mixed-effects logistic regression, where the constraints were allowed to interact with proficiency level. Since corpus-based regression models primarily capture language use rather than implicit grammatical knowledge, the corpus-based study on the genitive alternation was complemented with a rating task experiment, where 25 native speakers and 101 EFL learners rated the naturalness of the genitive variants in authentic corpus excerpts. Results show that native speakers allow for considerable variation between will and be going to. By contrast, low-proficiency learners rely almost exclusively on will, the first future marker they acquire, whereas the use of be going to is restricted by additional constraints such as the temporal proximity of the future event. At the same time, these low-proficiency learners are less sensitive to certain constraints that influence native speakers’ choice of genitive variant, such as possessor definiteness and possessor animacy, because learners have difficulty learning how these constraints are associated with the distribution of the genitive variants in their linguistic input. Although the development of both alternations is different, more advanced learners ultimately converge on the same set of constraints as native speakers. Results therefore support an input-driven, exemplar-based account of the acquisition of probabilistic constraints in alternation phenomena.
(fre)
Contrairement à la plupart des études antérieures sur les phénomènes d'alternance chez les apprenants d'anglais langue étrangère, qui ont étudié l'influence de la langue maternelle des apprenants sur le choix de variante, ce projet-ci se concentre plutôt sur la manière dont le niveau de compétence détermine le choix de variante des apprenants pour l'alternance entre will et be going to pour indiquer le futur (he will read the newspaper vs. he is going to read the newspaper) et l'alternance du génitif (the dog’s tail vs. the tail of the dog), ce qui a révélé comment les apprenants à des stades similaires d'acquisition de l’anglais différaient des locuteurs natifs indépendamment de leur langue maternelle d'origine. Sur le plan méthodologique, j'ai extrait 3.616 marqueurs de futur et 2.302 observations des variantes du génitif dans le Trinity Lancaster Corpus, un corpus de trois millions de mots qui contient des enregistrements d'un examen oral anglais officiel entre un locuteur natif de l'anglais britannique et des apprenants d'anglais de niveau intermédiaire (B1) à avancé (C2) issus de plusieurs langues maternelles, notamment le chinois, l'hindi, le russe, l'espagnol et l'italien. Les observations des deux alternances ont été annotées pour les contraintes pertinentes guidant le choix entre leurs variantes, telles que le type et la longueur de phrase, ainsi que les caractéristiques du sujet pour les marqueurs du futur, et la longueur, l’animéité, la spécificité et la sibilance du possesseur pour les variantes du génitif. Les deux ensembles de données annotées ont ensuite été analysés à l'aide d'une régression logistique à effets mixtes, où les contraintes ont pu interagir avec le niveau de compétence de l’apprenant. Étant donné que les modèles de régression basés sur des données de corpus capturent principalement l'utilisation des locuteurs de la langue plutôt que leurs connaissances grammaticales implicites, l'étude de corpus sur l'alternance du génitif fût complétée par une expérience, où 25 locuteurs natifs et 101 apprenants EFL ont dû évaluer si les variantes du génitif leur semblaient naturelles dans des extraits de corpus. Les résultats montrent que les locuteurs natifs font preuve d'une variation considérable entre will et be going to. En revanche, les apprenants avec un niveau de compétence moins élevé utilisent presque exclusivement will, le premier marqueur de futur qu'ils acquièrent, tandis que l'utilisation de be going to est limitée par des contraintes supplémentaires telles que la proximité temporelle de l'événement futur. En même temps, ces apprenants moins compétents sont moins sensibles à certaines contraintes qui influencent le choix de la variante du génitif par les locuteurs natifs, telles que la spécificité et l’animéité du possesseur, qui est dû au fait que les apprenants ont plus de mal à apprendre comment ces contraintes sont associées à la distribution des variantes du génitif dans l’input anglais qu’ils reçoivent. Bien que le développement des deux alternances soit différent, les apprenants plus avancés finissent par converger sur le même ensemble de contraintes que les locuteurs natifs. Les résultats soutiennent donc un compte-rendu de l’acquisition des contraintes guidant les phénomènes d’alternances chez les apprenants de l’anglais langue étrangère basé sur l’input anglais et les exemples concrets des variantes qu’ils intègrent.
Bibliographic reference |
Dubois, Tanguy. The development of probabilistic grammars in spoken english as a foreign language. Prom. : Paquot, Magali ; Szmrecsanyi, Benedikt |
Permanent URL |
http://hdl.handle.net/2078.1/285751 |