Les écritures contemporaines et la (re)traduction : pistes de réflexion à partir de quelques préfaces

Olivier Cadiot, Julia Deck, Mathias Enard, Marie Darrieussecq, Xavier Hanotte, Diane Meur, Alice Zeniter : nombreux·ses sont aujourd’hui les écrivain·e·s francophones qui, dans la lignée de Claudel, Mallarmé, Baudelaire, Proust, Gide ou encore Yourcenar, s’aventurent sur le terrain de la (re)traduction et développent ainsi, de manière toute particulière, les liens étroits entre création et traduction. Si la dimension créative de la traduction littéraire est aujourd’hui admise, les études consacrées à l’influence réciproque entre l’écriture et la traduction en langue française à l’époque contemporaine sont pourtant peu nombreuses. Nous proposons d’aborder quelques questions et perspectives posées par cette approche en choisissant de nous concentrer sur une série de préfaces rédigées par ces écrivain·e·s-traducteur·trice·s à l'occasion de retraductions (essentiellement Nathalie Azoulai, Mrs Dalloway ; François Bon, Bartleby le copiste ; Marie Cosnay, Les Métamorphoses ; Marie Darrieussecq, Tristes Pontiques, Un lieu à soi ; Agnès Desarthe, Des souris et des hommes). Ces préfaces sont-elles fréquentes ? Que disent-elles de la (re)traduction aujourd’hui ? Quelle position adopte l’écrivain·e ? Quelles sont les fonctions de ce lieu stratégique du paratexte ? Telles seront quelques-unes des questions abordées lors de cette communication.