Effet des hormones sexuelles sur la maturation testiculaire et la formation du complexe synaptonémal chez la souris

La spermatogénèse est un long processus cellulaire évoluant en plusieurs étapes. Une de celles-ci constitue la prophase I méiotique au cours de laquelle se forme le complexe synaptonémal (CS). Ce dernier est une structure tripartiite qui reflète fidèlement l’état d’appariement des chromosomes homologues (Mose, 1969, 1981 ; King, 1970 ; Westergaard et von Wettstein, 1972 ; Poorman et al., 1984 ; Holm et Rasmussen, 1984 ; von Wettstein et al, 1984) correspondant au stade pachytène. L’étude du CS peut donc se révéler utile pour investiguer les détails du déroulement de celui-ci.
Une interaction hormonale hypothalamo-hypophysi-testiculaire régularise la spermatogénèse. On peut dès lors de demander si le CS est également sous contrôle hormonal. Notre propos est d’étudier cet aspect.
D’autre part, des troubles de la méiose sont à l’origine de la stérilité (Navarro et al., 1984 ; de Boer, 1986). Par ailleurs, cette dernière peut être produite par des perturbations hormonales survenues à la période néonatale (Götz et al., 1979 ; Dyer, 1984 ; Dohler et al., 1984). Dès lors, on peut se demander si cette infertilité n’est pas secondaire, entre autres, à une formation anomale du CS. En effet, chez l’homme, des cas d’infertilité caractérisés par des anomalies du CS ont été rapportés (Navarro et al., 1986 ; Vital et al., 1987, Templado et al., 1981). Le contrôle hormonal éventuel du CS peut être direct ou indirect. Les stéroïdes (œstrogènes et androgènes) pourraient agir directement, alors que l’action des hormones hypophysaires serait indirecte.
Quelques considérations générales sur le CS sont données dans le chapitre I. Le chapitre II est consacré à l’ontogénèse de cette structure chez le souris, en même temps qu’il décrit les diverses anomalies du CS. Dans le chapitre III, on analyse les effets des œstrogènes sur le CS. Les troubles de l’appariement induits par les œstrogènes sont-ils directs ou secondaires à une insuffisance gonadiques (testostérone) ou hypophysaire (gonatrophines) ? Les chapitre IV et C se proposent d’esquisser une réponse à cette question. La discussion générales et les conclusions sont rassemblées dans le chapitre VI