Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Biomarqueurs permettant d'estimer le délai entre la consommation d'héroïne et le prélèvement sanguin
Dubois, Nathalie
2015
 

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Keywords :
héroïne; heroin; estimation du délai; delay estimate; consommation; consumption; prélèvement; sampling; plasma
Abstract :
[fr] La consommation d’opioïdes (et en particulier celle de l’héroïne) en Europe reste à l’heure actuelle très significative puisque la prévalence moyenne de l’usage problématique d’opioïdes se situerait entre 1 et 8 cas pour 1000 habitants âgés de 15 à 64 ans. Elle est à l’origine d’un taux de mortalité important (1 à 2%) et d’une criminalité accrue chez les usagers.De ce fait, les laboratoires de toxicologie clinique sont régulièrement consultés pour apprécier l’état d’intoxication d’un héroïnomane lorsqu’il est pris en charge en milieu hospitalier.Dans un cadre judiciaire, les magistrats chargés d’instruire un dossier impliquant un usager d’héroïne font souvent appel à l’expertise d’un toxicologue pour qu’il l’aide à répondre aux questions suivantes : « Quel opiacé le sujet a-t-il consommé ? », « Les quantités retrouvées dans les prélèvements biologiques du sujet sont-elles suffisantes pour entrainer le décès ? » et enfin, question cruciale pour l’enquête « Quel est le moment de la dernière consommation d’héroïne par rapport au moment du prélèvement et par rapport aux faits ? ».L’objectif de ce travail était d’apporter les réponses les plus pertinentes possibles à ces questions.Dans un premier temps, l’analyse de poudres d’héroïne vendues dans la rue nous a permis de déterminer qu’elles contenaient en moyenne 17% d’héroïne. Toutes contenaient également de la noscapine, de la papavérine, de la 6-acétylcodéine, de la codéine, de la 6-acétylmorphine et de la morphine. Les produits de coupe étaient dans 98% des cas de la caféine et du paracétamol. Cette étude nous a permis de connaître les substances actives à rechercher dans les prélèvements biologiques des consommateurs.Ensuite, nous avons développé une technique analytique capable d’identifier et de doser les opiacés et leurs métabolites dans des prélèvements sanguins. Celle-ci a été appliquée à 80 patients traités au Centre Hospitalier Universitaire de Liège pour lesquels le dépistage des opiacés dans le sang était positif. La détermination de la nature de l’opiacé consommé a été effective dans 86% des cas. Les héroïnomanes étant très souvent polyconsommateurs, nous avons également mis au point deux méthodes permettant de mettre en évidence, d’une part, la cocaïne et les amphétamines et d’autre part, le cannabis dans le sang. Ces trois méthodes ont été validées selon les critères de la FDA (Food and Drug Administration) et selon le principe de l’erreur totale.Enfin, nous avons élaboré un modèle mathématique permettant d’estimer le délai entre la consommation d’héroïne et le prélèvement de sang chez les toxicomanes. Ce modèle a été construit sur base de la cinétique des 4 principaux métabolites de l’héroïne - 6-acétylmorphine (6AM), morphine, morphine-6-glucuronide (M6G), morphine-3-glucuronide (M3G) - chez des sujets appartenant au groupe expérimental du projet TADAM (Traitement Assisté par DiacétylMorphine) et chez des patients subissant un sevrage rapide aux opiacés sous anesthésie (RODA). Cette étude nous a permis de conclure que la 6AM est présente dans le sang pendant 2 heures, alors que la morphine, la M6G et la M3G restent détectables respectivement pendant 1, 2 et 4 jours. Grâce à l’application d’un GLMM (General Linear Mixed Model) aux données, nous avons pu établir 3 équations permettant d’estimer plus précisément le délai entre le moment de la consommation et celui du prélèvement./Opioid consumption (and especially heroin) in Europe remains significant since the average prevalence of problematic opioid use vary between 1 and 8 cases per 1000 population aged 15-64. The illicit use of opioids is responsible for an important mortality and for a high criminality level in our society.The clinical toxicology laboratory’s view is consistently taken so far the intoxication level of a heroin addict at his/her hospital admission is needed. For legal purpose, magistrates in charge of cases involving heroin addicts often require the toxicologist’s help to answer several questions: “What was the nature of the opiate consumed?”, “Is opioid concentration found in the biological samples high enough to cause death?”, and, finally, a crucial point for the investigation, “When was heroin consumed compared to the sampling time and to the facts?”.The objective of this work is to bring the most relevant possible answers to these questions.The analysis of street heroin powders allowed us to determine that they contain, in average, 17% of heroin. We found noscapine, papaverine, 6-acetylcodeine, codeine, 6-acetylmorphine and morphine in all samples. Ninety-eight percent of the powders were diluted with caffeine and acetaminophen. This study helped us to choose the active substances to search in biological samples of heroin consumers.Then, we developed an analytical technique to identify and quantify opioids and their metabolites in blood. It was applied to 80 patients treated in the University Hospital in Liege and positively screened for opiates in blood. The identification of the consumed opiate was effective in 86% of cases.As heroin addicts are often polydrug users, we also developed two other analytical methods to highlight on one hand cocaine and amphetamines and on the other hand cannabis in blood. The three methods were validated according to FDA (Food and Drug Administration) criteria and to the total error approach. Finally, we elaborated a mathematical model to estimate the delay between heroin consumption and blood sampling in heroin addicts. This model was built based on the kinetics of the 4 main heroin metabolites – 6-acetylmorphine (6AM), morphine, morphine-6-glucuronide (M6G) and morphine-3-glucuronide (M3G) – in subjects from the experimental group of the TADAM (Traitement Assisté par DiAcétylMorphine) project and on patients undergoing a rapid opiate detoxification under anesthesia (RODA). This study allowed us to conclude that 6AM was detected in blood for 2 hours, while morphine, M6G and M3G were respectively detected for 1, 2 and 4 days. We applied a general linear mixed model (GLMM) to the data and we established 3 equations to estimate more precisely the delay between heroin consumption and blood sampling.
Disciplines :
Pharmacy, pharmacology & toxicology
Author, co-author :
Dubois, Nathalie ;  Université de Liège - ULiège > MEPH - Médecine - Département de pharmacie
Language :
French
Title :
Biomarqueurs permettant d'estimer le délai entre la consommation d'héroïne et le prélèvement sanguin
Alternative titles :
[en] Biomarkers allowing to estimate the delay between the heroin consumption and the blood sampling
Defense date :
31 March 2015
Institution :
Université de Liège
Degree :
Doctorat en sciences biomédicales et pharmaceutiques
Promotor :
CHARLIER, Corinne
President :
HUBERT, Philippe
Jury member :
ALBERT, Adelin
TYTGAT, Jan
ROZET, Eric
CROMMEN, Jacques
YEGLES, Michel
ANSSEAU, Marc
Available on ORBi :
since 27 March 2024

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